Selon les premiers retours, l’écran de choix du navigateur dans Windows a amélioré la visibilité des navigateurs web concurrents. En effet, deux des principaux concurrents d’Internet Explorer ont vu le nombre de téléchargement augmenter ces derniers jours. De quoi relancer la compétition entre les éditeurs.

Les premiers effets de l’écran de choix du navigateur web se feraient-ils déjà sentir ? Mis en place il y a quelques semaines, cette fonctionnalité exigée par la Commission européenne doit permettre une concurrence plus équitable entre les différents éditeurs sur le marché, en proposant pas moins de douze navigateurs (dont cinq sont mis en avant). Deux des principaux concurrents d’Internet Explorer en Europe ont vu une légère progression dans leur part de marché, selon Ars Technica. Il s’agit d’Opera Software et de Mozilla Firefox.

« Depuis que l’écran de choix du navigateur est disponible, les téléchargements d’Opera ont plus que triplé dans les principaux pays européens, comme en Belgique, en France, en Espagne, en Pologne ou au Royaume-Uni » a déclaré un porte-parole de la société norvégienne. Même enthousiasme du côté de Mozilla : « les premières données suggèrent entre 50 000 et 100 000 nouveaux utilisateurs sur Firefox, une conséquence directe de l’écran de choix » a réagi un responsable de la fondation. « Nous prévoyons une augmentation de ces chiffres à mesure que l’écran de sélection sera disponible dans d’autres pays, et nous partagerons nos données dès qu’elles seront disponibles« .

Déployé sur les trois derniers systèmes d’exploitation de Microsoft (Windows XP, Vista et 7), l’écran de sélection était une exigence de la Commission européenne, suite à une première plainte déposée par Opera Software le 17 décembre 2007. L’entreprise norvégienne reprochait en effet à Microsoft d’être anti-concurrentiel dans ce domaine, en liant systématiquement Internet Explorer avec Windows. Pendant plus de deux ans, l’exécutif européen aura enquêté dans le domaine des navigateurs, enregistrant au passage les plaintes des autres concurrents d’Internet Explorer, dont Mozilla et Google.

Quant à Safari et Chrome, pour l’heure les compagnies respectives sont assez discrètes sur le sujet. Si Apple n’a pas souhaité répondre aux questions d’Emil Protalinski, Google est resté particulièrement évasif : « nous ne partageons généralement pas les statistiques de téléchargement » a expliqué un porte-parole de la firme de Mountain View. Cependant, il est fort possible que ces deux navigateurs aient également profité de cet écran. Rappelons que cette fonctionnalité sera présente pendant au moins cinq ans sur les PC vendus en Europe avec un système d’exploitation Windows.


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