L’utilisation du lecteur exportable est-il une atteinte au droit d’auteur ?
Dernière lubie de l'industrie culturelle : le lecteur exportable des hébergeurs vidéos ou audio. L'ASCAP estime en effet que la diffusion de vidéos comportant certaines pistes audio est similaire à une performance publique nécessitant une licence spécifique.
L’utilisation d’un lecteur exportable sur votre propre site ou sur votre propre blog est-elle une atteinte au droit d’auteur ? Jusqu’à présent, les ayant-droits s’attaquaient principalement aux hébergeurs et aux internautes qui mettaient en ligne ces fameux fichiers protégés. Cela pouvait d’ailleurs se comprendre, chacun jouant – du moins aux yeux de l’industrie culturelle – un rôle déterminant dans la diffusion de ces contenus litigieux.
Or récemment, l’Association Américaine des Compositeurs, des Auteurs et des Editeurs (ASCAP : American Society of Composers, Authors, and Publishers) a estimé que chaque contenu exporté devait être désormais considéré comme une « performance publique« . En clair, lorsque vous placez un clip d’un artiste sur votre blog, l’ASCAP pourrait considérer que sa diffusion à vos lecteurs équivaut à une performance publique nécessitant une licence… payante.
L’ASCAP s’était déjà illustré le mois dernier en considérant qu’une sonnerie de téléphone portable était également une performance publique. Oui, même une sonnerie de téléphone portable. Bien entendu, c’est un argument très difficile à conserver, car le code d’intégration du lecteur exportable n’est pas si éloigné d’un simple lien hypertexte. En effet, ce n’est pas parce que vous placez le code dans votre page web que vous hébergez son contenu. En réalité, la source reste toujours l’hébergeur, qu’il s’appelle YouTube, Dailymotion, Deezer ou Jiwa. Et vous n’êtes pas non plus responsable de sa mise en ligne.
Ainsi, depuis quelques temps l’ASCAP a commencé à envoyer des lettres à différents sites Internet qui ont eu le culot d’intégrer des vidéos YouTube contenant des pistes musicales en indiquant que cela correspondait à un spectacle public et qu’il fallait payer la licence associée. Comme le précise Techdirt, c’est d’autant plus étonnant puisque YouTube a été condamné à payer en mai dernier plusieurs millions de dollars à l’ASCAP. Si l’objet de cette amende ne concernait pas précisément ce cas de figure, certains estimaient que cela couvrirait en parallèle l’utilisation du lecteur exportable. À tort donc, selon l’ASCAP. En effet, l’association envisage de poursuivre les internautes coupables de diffuser des vidéos sur Internet via cette méthode.
Encore une fois, nous sommes dans une situation ubuesque où l’ASCAP cherche à protéger les intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs du mieux qu’il peut… or à vouloir sur-protéger leurs intérêts, l’ASCAP cause des dommages significatifs à leur image, à leur popularité et surtout à leur visibilité. En effet, en poursuivant ceux-là même qui font une promotion finalement bénévole de ces artistes, l’ASCAP diminuent fortement les chances de ces artistes à émerger. Une situation qui ne risque pas d’améliorer les relations assez tendues entre les internautes et l’industrie culturelle…
L’utilisation du lecteur exportable est-il une atteinte au droit d’auteur ?
41 Commentaires
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renaud045
10 juillet 2009 12 h 21 min
C’est bien pour cela que j’avais senti le coup venir et que je ne met jamais de clips ou d’extraits de films son mon blog. Les aspirateurs à thunes vont vers où il y a de la thune à se faire !
Sabinou
10 juillet 2009 12 h 22 min
“Difficilement très difficile”, Kad ?
Auteur
Julien Lausson
10 juillet 2009 12 h 23 min
« Difficilement très difficile », Kad ? ‘ /> « >
Fixed
pleindeuss
10 juillet 2009 12 h 34 min
un monde se meurt… on ne le regrettera pas… espérons simplement qu’il crève vite et qu’on puisse enfin passer à autre chose.
piratomane
10 juillet 2009 12 h 35 min
Encore des rapaces.
tropsaoulA
10 juillet 2009 12 h 40 min
c’est trop cool comme nouvelle !! Faudrait que la sacem fasse pareil !!
Comme ça, ça pousserait tous les artistes à ne pas s’inscrire à la SACEM, vu que c’est pas obligatoire, mais à trouver d’autres moyens de rémunération, d’autant que la SACEM les racket allégrement avec ses « frais de fonctionnement ».
L’ASCAP, c’est bien l’équivalent de la SACEM ? J’ai bon ?
lildadou
10 juillet 2009 12 h 49 min
De toutes façon qui peut encore utiliser Youtube et cie après que Numerama nous aient gentillement mis à disposition la vidéo de la conférence d’un certain membre de FDN
obelixator
10 juillet 2009 12 h 54 min
Encore des rapaces.
Pour en être arrivé à ce niveau là, c’est « plus précisément » des Charognards !
agathon666
10 juillet 2009 12 h 56 min
Ce qui est formidable avec l’industrie du disque, c’est que ses représentants repoussent en permanence les limites de la connerie humaine !
hellheaven30
10 juillet 2009 12 h 58 min
Moi je vous conseille sevenload ils ont aucun filtre encore ^^
obelixator
10 juillet 2009 13 h 04 min
Ce qui est formidable avec l’industrie du disque, c’est que ses représentants repoussent en permanence les limites de la connerie humaine !
A quand des droits d’auteurs pendant les cérémonies funéraires ?
(Quoi-que je serait pas étonné qu’ils y aient déjà songé ^^)
Ce qui est formidable avec l’industrie du disque, c’est que ses représentants repoussent en permanence les limites de la connerie humaine !
A quand des droits d’auteurs pendant les cérémonies funéraires ?(Quoi-que je serait pas étonné qu’ils y aient déjà songé ^^)[/quote]Ahahahaha !!! Excellent.Leur attitude me rappelle celle d’une chinoise avec qui je vivais dans un sous-sol. Dans la cuisine, on partageait les assiettes, mais elle ne voulait pas. À chaque fois que j’approchais de ses affaires, ne parlant pas un mot de français, bougeant comme Gollum, elle me sortait violemment : « It’s MINE !! » Ahahah !! Depuis, quand je vois ces connards de « défenseurs » des ayants-droits, je pense à ça.
horizon
10 juillet 2009 13 h 09 min
vous avez payé votre licence pour chanter sous la douche ???
pendrive
10 juillet 2009 13 h 10 min
je n’avais pas autant ri depuis logntempsmerci
gargoyleone
10 juillet 2009 13 h 12 min
Un formidable exemple de façon de se tirer un missile dans le pied… Que nous inventerons t il de pire dans l’avenir ? Ne doit on pas, ne serais ce que par charité, les achever d’une balle dans la tête ?
cristovil
10 juillet 2009 13 h 17 min
C’est pas grave… ils perdent de la pub gratuite !
Leur musique va devenir tellement confidentielle que plus personne ne saura qu’elle existe…
C’est sûr que grâce à ça ils vont en vendre encore plus…
Demian
10 juillet 2009 13 h 20 min
L’exploitation à outrance du droit d’auteur et la bataille pour son respect et sa rémunération coûte que coûte va tuer ces industries, ruiner ces “artistes” que ces industries disent protéger (mais on sait bien qu’elles ne protègent que leurs intérêts), et c’est tout un pan de la culture qui va se casser la gueule, une chance, ce sera le plus mauvais coté de celle-ci, le coté des rapaces.
Ils sont en train de se suicider littéralement, ça va leur faire bizarre, et j’espère vraiment qu’elles ne s’en remettront pas.
raminagrobizz
10 juillet 2009 13 h 31 min
Conclusion : Amis internautes, n’intégrez plus à vos blogs des vidéos de couverts par l’ASCAP, intégrez uniquement des vidéos d’artistes autorisant cette intégration : vous aiderez ainsi des talents peu ou pas connus, en dehors du système des majors, à gagner en visibilité.Si l’ASCAP est conne à ce point, montrons lui qu’on peut vivre sans elle !
croux
10 juillet 2009 13 h 43 min
Voilà comment on empiète de plus en plus sur l’espace privé…
Il faut dire qu’en poussant de la sorte, ils espèrent peut être secrètement pouvoir mettre en place un système de fraude au clic et se fixer eux-même le montant de leur rémunération. En effet, s’ils perçoivent une somme fixe pour chaque écoute, ils n’auraient qu’à créer des robots qui se connecteraient aux sites ou aux blogs proposant leur musique pour en démarrer automatiquement la lecture et ainsi faire rentrer l’argent dans leur caisse. Le rêve !
T’as besoin de combien ce mois-ci ? 10000 euros ? Pas de soucis, je paramètre la machine à sous et tu auras ton chèque en fin de mois…
stoboy
10 juillet 2009 13 h 46 min
[quote]Conclusion : Amis internautes, n’intégrez plus à vos blogs des vidéos de couverts par l’ASCAP, intégrez uniquement des vidéos d’artistes autorisant cette intégration : vous aiderez ainsi des talents peu ou pas connus, en dehors du système des majors, à gagner en visibilité.
+1
rokenn
10 juillet 2009 13 h 49 min
Non seulement ils sont cupides, mais en plus ils sont idiots…personne paiera jamais leur licence, on diffusera plus de vidéos, c’est tout.
superette
10 juillet 2009 14 h 06 min
ces rapaces veulent nous taxer sur tout un jour il nous feront payer pour faire l amour si ca continu comme ca vive la revolution
Silver974
10 juillet 2009 14 h 13 min
C’est tellement enorme que cela en devient totalement ridicule … Mais ou s’arrêteront ces charognards ? Entendu hier sur BFM, question d’une internaute qui demandait « A quand le livre qui s’autodetruit apres lecture, afin de ne pas pouvoir le preter a qqun n’ayant pas payer le droit de le lire ? » j’ai trouvé que cela resumait bien le coté ubuesque du combat absurde des ayant droit …
zorro3364
10 juillet 2009 14 h 15 min
alors si in prends un auto-stoppeur il faudra couper l’autoradio sous peine que ce soit considéré comme une prestation publique?t1, ces crétins vont bien finir par nous faire payer l’air qu’on respire!
Zedd
10 juillet 2009 14 h 18 min
Le bons sens veut que ça relève du Fair Use…
polar_bear
10 juillet 2009 14 h 22 min
Qu’ils comprennent comment fonctionne le web avant de venir embêter tout le monde comme ça. Le lecteur exportable n’est en fait pas exporté, il est juste intégré dans la page tel une iframe, alors qu’ils la ferment un peu.
labourrique
10 juillet 2009 14 h 40 min
Ce qui est formidable avec l’industrie du disque, c’est que ses représentants repoussent en permanence les limites de la connerie humaine !
C’est ce que disait Einstein, il me semble :
Il n’y a que deux choses réellement infinie : l’univers et la connerie humaine. Encore que pour l’univers ça ne soit pas prouvé.
timekeeper
10 juillet 2009 14 h 48 min
De toute façon ils trouveront toujours quelque chose de nouveau à critiquer.
Djaibi
10 juillet 2009 14 h 56 min
Encore une fois, nous sommes dans une situation ubuesque où l’ASCAP cherche à protéger les intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs du mieux qu’il peut…
C’était ironique j’imagine ? !
tuxman
10 juillet 2009 15 h 03 min
quel bande de truffe. qu’ils crèvent tous comme le roi midas…
et qu’ils aillent pourirs en enfer.
hiro
10 juillet 2009 16 h 55 min
Je vois pas pourquoi vous râlez, dans le principe ils ont absolument raison. Là ou il faut râler c’est que en définitive ils viennent essayer de taxer de l’argent à n’importe qui et en se mettant à dos tout le monde au lieu d’essayer de trouver un compromis voir de laisser tomber ( c’est pas au boite/sites pro de payer pour nous).
Bref ça va encore être le bordel et on s’amène directement de plus en plus vers le contrôle du net et de son contenu.
axs_natsume
10 juillet 2009 17 h 40 min
Mais bordel, quand est-ce qu’ils vont disparaitre et foutre la paix au reste du monde – qui par ailleurs tourne très bien sans eux ???
[quote name='AxS/Natsume' date='10/07/2009 - 18:40' timestamp='1247240448' post='1112858']Mais bordel, quand est-ce qu’ils vont disparaitre et foutre la paix au reste du monde – qui par ailleurs tourne très bien sans eux ???[/quote]
Ce genre de personnes ne comprennent que les tartes dans la gueule…..
d_amp_b
10 juillet 2009 18 h 54 min
vous avez payé votre licence pour chanter sous la douche ???
Je pense pas que l’on puisse considérer ça comme une performance publique, sauf si tu prends ta douche avec ta copine évidemment, mais là je pense pas que tu chantes spécialement sous la douche.Après bon quand tu sifflotes sous la douche au camping là je dis pas
djjeffouille
10 juillet 2009 19 h 56 min
L’ASCAP s’était déjà illustré le mois dernier en considérant qu’une sonnerie de téléphone portable était également une performance publique…
Je sais pas vous mais moi l’ASCAP et sa bande de mafiosos je leur pisse à la raie…Odile de ray !)
makhno
10 juillet 2009 23 h 09 min
[quote name='Mindo' date='10/07/2009 - 13:19' timestamp='1247221148' post='1112653']Comme le précise Techdirt, c’est d’autant plus étonnant puisque YouTube a été condamné en mai dernier à payer plusieurs millions à l’ASCAP. Tout le monde pensait naturellement que ce genre d’amende permettait de “couvrir” l’utilisation du lecteur exportable. Sauf l’ASCAP qui doit avoir ses finances en berne pour espérer multiplier ses gains en poursuivant les internautes coupables de diffuser des vidéos sur Internet.Encore une fois, nous sommes dans une situation ubuesque…
Lire la suite[/quote]Ce sont les arguments de Techdirt qui sont ubuesques. Comme si le fait d’avoir été condamné pour excès de vitesse donnait le droit de rouler à 200 km/h partout et pour tout le restant de ses jours ! Youtube a été condamné, fort bien, mais ça n’a rien à voir avec un contrat de licence. Ça n’équivaut pas à une autorisation d’exploitation. Il ne faut pas raconter n’importe quoi. L’ASCAP est parfaitement dans son bon droit. Il s’agit de l’exploitation de la partition en représentation publique et elle rapporte de l’argent à certains acteurs du net. Il n’y a aucune raison qu’elle ne donne pas lieu à rémunération. Même chose pour les sonneries de téléphone sur lesquelles les opérateurs de gavent. La question est de savoir qui doit payer. Certainement pas l’internaute, mais plutôt celui qui offre cette fonctionnalité qui a aussi pour but d’augmenter la fréquentation de son site et conséquemment ses revenus publicitaires. Tout comme Numerama qui se discrédite en articles populistes afin de faire donner le ban et l’arrière ban de la connerie humaine : ça fait sauter le compteur des visites et ça rapporte du fric. Qu a dit rapaces ? Il me semble que j’ai lu ça dans le flot de commentaires dégoulinants de haine à l’endroit des auteurs.
Ce sont les arguments de Techdirt qui sont ubuesques. Comme si le fait d’avoir été condamné pour excès de vitesse donnait le droit de rouler à 200 km/h partout et pour tout le restant de ses jours ! Youtube a été condamné, fort bien, mais ça n’a rien à voir avec un contrat de licence. Ça n’équivaut pas à une autorisation d’exploitation. Il ne faut pas raconter n’importe quoi. L’ASCAP est parfaitement dans son bon droit. Il s’agit de l’exploitation de la partition en représentation publique et elle rapporte de l’argent à certains acteurs du net. Il n’y a aucune raison qu’elle ne donne pas lieu à rémunération. Même chose pour les sonneries de téléphone sur lesquelles les opérateurs de gavent. La question est de savoir qui doit payer. Certainement pas l’internaute, mais plutôt celui qui offre cette fonctionnalité qui a aussi pour but d’augmenter la fréquentation de son site et conséquemment ses revenus publicitaires. Tout comme Numerama qui se discrédite en articles populistes afin de faire donner le ban et l’arrière ban de la connerie humaine : ça fait sauter le compteur des visites et ça rapporte du fric. Qu a dit rapaces ? Il me semble que j’ai lu ça dans le flot de commentaires dégoulinants de haine à l’endroit des auteurs.
Avant de déverser ta bile pro-majors, si tu suivais un peu l’évolution technologique actuelle (mais que dis-je, “majors” et “évolution technologique” sont deux termes antithétiques !), tu saurais qu’un lecteur exportable équivaut ni plus ni moins à un malheureux lien dans une page Web. Bref, à un lien hypertexte. On ne stocke rien du tout. C’est à l’hébergeur de s’acquitter des droits. Partant de là, il faut avoir l’esprit complètement étriqué pour oser considérer cela comme une représentation publique, encore plus pour comparer Internet à une place publique de la vie réelle !
Quant aux sonneries de portables, on nage dans le délire le plus total ! Des représentations publiques ! Pour 10 secondes de chanson que l’on paye 3 € ! Et pourquoi ne pas imposer une redevance pour avoir le droit de siffler dans la rue ? Et si je mets en sonnerie un MP3 que j’ai téléchargé ou rippé, il se passe quoi ? C’est clairement une vision intégriste, voire terroriste du droit d’auteur ! Si les générations précédentes voyaient ce qu’est devenue la musique et son exploitation, elles nous traiteraient de fous et elles auraient raison !
Sinon, on se passera de tes commentaires insultants et de tes extrapolations tout aussi abjectes insinuant que l’on hait les auteurs ! Ce que l’on hait, c’est ce qu’est devenue la musique aujourd’hui : une question de droits, uniquement une question de droits !
Ce sont les arguments de Techdirt qui sont ubuesques. Comme si le fait d’avoir été condamné pour excès de vitesse donnait le droit de rouler à 200 km/h partout et pour tout le restant de ses jours ! Youtube a été condamné, fort bien, mais ça n’a rien à voir avec un contrat de licence. Ça n’équivaut pas à une autorisation d’exploitation. Il ne faut pas raconter n’importe quoi. L’ASCAP est parfaitement dans son bon droit. Il s’agit de l’exploitation de la partition en représentation publique et elle rapporte de l’argent à certains acteurs du net. Il n’y a aucune raison qu’elle ne donne pas lieu à rémunération. Même chose pour les sonneries de téléphone sur lesquelles les opérateurs de gavent. La question est de savoir qui doit payer. Certainement pas l’internaute, mais plutôt celui qui offre cette fonctionnalité qui a aussi pour but d’augmenter la fréquentation de son site et conséquemment ses revenus publicitaires. Tout comme Numerama qui se discrédite en articles populistes afin de faire donner le ban et l’arrière ban de la connerie humaine : ça fait sauter le compteur des visites et ça rapporte du fric. Qu a dit rapaces ? Il me semble que j’ai lu ça dans le flot de commentaires dégoulinants de haine à l’endroit des auteurs.
Avant de déverser ta bile pro-majors, si tu suivais un peu l’évolution technologique actuelle (mais que dis-je, “majors” et “évolution technologique” sont deux termes antithétiques !), tu saurais qu’un lecteur exportable équivaut ni plus ni moins à un malheureux lien dans une page Web. Bref, à un lien hypertexte. On ne stocke rien du tout. C’est à l’hébergeur de s’acquitter des droits. Partant de là, il faut avoir l’esprit complètement étriqué pour oser considérer cela comme une représentation publique, encore plus pour comparer Internet à une place publique de la vie réelle !
Quant aux sonneries de portables, on nage dans le délire le plus total ! Des représentations publiques ! Pour 10 secondes de chanson que l’on paye 3 € ! Et pourquoi ne pas imposer une redevance pour avoir le droit de siffler dans la rue ? Et si je mets en sonnerie un MP3 que j’ai téléchargé ou rippé, il se passe quoi ? C’est clairement une vision intégriste, voire terroriste du droit d’auteur ! Si les générations précédentes voyaient ce qu’est devenue la musique et son exploitation, elles nous traiteraient de fous et elles auraient raison !
Sinon, on se passera de tes commentaires insultants et de tes extrapolations tout aussi abjectes insinuant que l’on hait les auteurs ! Ce que l’on hait, c’est ce qu’est devenue la musique aujourd’hui : une question de droits, uniquement une question de droits !
Tu commences mal. En tes sept premier mots tu as déjà tout faux. L’ASCAP n’est pas une association de producteurs mais d’auteurs. Celle qui représente les majors s’appelle la RIAA. Tu devrais lire Numerama plus souvent. D’ailleurs tu ne sais pas lire et ça doit bien être ton problème : c’est bien à l’hébergeur d’acquitter les droits et je n’ai pas écrit autre chose. Quand aux sonneries de portables elles sont bien sources de juteux profits pour les opérateurs. On les paie 3 € tu le dis toi-même et le tarif en dollars ne doit pas être très éloigné. Il est légitime qu’elles soient sujet à rémunération pour les auteurs, ce que tu contestes. Mentalité méprisable. Mais c’est toujours la même histoire : l’art de faire du fric sur les créations d’autrui sans leur verser un centime. Il y a plus d’un siècle des restaurateurs remplissaient leurs gargotes en attirant le chaland avec des musiques qu’ils donnaient en spectacle sans même l’autorisation des auteurs et encore moins les payer. Arrogants de toute leur connarderie étalée dans le mépris que cette engeance porte aux artistes, ils avaient le culot de leur présenter l’addition si par hasard ils avaient l’occasion de déjeuner chez eux. Comme quoi rien n’a changé et cet épisode YouTube n’est que la version cybernétique de la fable. Tu cautionnes. J’aurais honte. Au final c’est toi qui ne vaut pas grand chose.
dadawan
12 juillet 2009 16 h 06 min
moi qui venait de remettre un lecteur deezer sur mon site eh bien je vais l’enlever ! pour le remplacer par un lecteur jamendo ou un lecteur Fairtrade music et vive les artistes non signés
Conclusion : Amis internautes, n’intégrez plus à vos blogs des vidéos de couverts par l’ASCAP, intégrez uniquement des vidéos d’artistes autorisant cette intégration : vous aiderez ainsi des talents peu ou pas connus, en dehors du système des majors, à gagner en visibilité.+1
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snakegun
12 mai 2010 14 h 36 min
[quote name='Makhno' date='11/07/2009 - 14:19' timestamp='1247314777' post='1113219'][quote name='CounterFragger' date='11/07/2009 - 01:47' timestamp='1247266025' post='1113118'][quote name='Makhno' date='11/07/2009 - 00:09' timestamp='1247260143' post='1113086']Ce sont les arguments de Techdirt qui sont ubuesques. Comme si le fait d’avoir été condamné pour excès de vitesse donnait le droit de rouler à 200 km/h partout et pour tout le restant de ses jours ! Youtube a été condamné, fort bien, mais ça n’a rien à voir avec un contrat de licence. Ça n’équivaut pas à une autorisation d’exploitation. Il ne faut pas raconter n’importe quoi. L’ASCAP est parfaitement dans son bon droit. Il s’agit de l’exploitation de la partition en représentation publique et elle rapporte de l’argent à certains acteurs du net. Il n’y a aucune raison qu’elle ne donne pas lieu à rémunération. Même chose pour les sonneries de téléphone sur lesquelles les opérateurs de gavent. La question est de savoir qui doit payer. Certainement pas l’internaute, mais plutôt celui qui offre cette fonctionnalité qui a aussi pour but d’augmenter la fréquentation de son site et conséquemment ses revenus publicitaires. Tout comme Numerama qui se discrédite en articles populistes afin de faire donner le ban et l’arrière ban de la connerie humaine : ça fait sauter le compteur des visites et ça rapporte du fric. Qu a dit rapaces ? Il me semble que j’ai lu ça dans le flot de commentaires dégoulinants de haine à l’endroit des auteurs.[/quote]Avant de déverser ta bile pro-majors, si tu suivais un peu l’évolution technologique actuelle (mais que dis-je, « majors » et « évolution technologique » sont deux termes antithétiques !), tu saurais qu’un lecteur exportable équivaut ni plus ni moins à un malheureux lien dans une page Web. Bref, à un lien hypertexte. On ne stocke rien du tout. C’est à l’hébergeur de s’acquitter des droits. Partant de là, il faut avoir l’esprit complètement étriqué pour oser considérer cela comme une représentation publique, encore plus pour comparer Internet à une place publique de la vie réelle !
Quant aux sonneries de portables, on nage dans le délire le plus total ! Des représentations publiques ! Pour 10 secondes de chanson que l’on paye 3 € ! Et pourquoi ne pas imposer une redevance pour avoir le droit de siffler dans la rue ? Et si je mets en sonnerie un MP3 que j’ai téléchargé ou rippé, il se passe quoi ? C’est clairement une vision intégriste, voire terroriste du droit d’auteur ! Si les générations précédentes voyaient ce qu’est devenue la musique et son exploitation, elles nous traiteraient de fous et elles auraient raison !
Sinon, on se passera de tes commentaires insultants et de tes extrapolations tout aussi abjectes insinuant que l’on hait les auteurs ! Ce que l’on hait, c’est ce qu’est devenue la musique aujourd’hui : une question de droits, uniquement une question de droits ![/quote]
Tu commences mal. En tes sept premier mots tu as déjà tout faux. L’ASCAP n’est pas une association de producteurs mais d’auteurs. Celle qui représente les majors s’appelle la RIAA. Tu devrais lire Numerama plus souvent. D’ailleurs tu ne sais pas lire et ça doit bien être ton problème : c’est bien à l’hébergeur d’acquitter les droits et je n’ai pas écrit autre chose. Quand aux sonneries de portables elles sont bien sources de juteux profits pour les opérateurs. On les paie 3 € tu le dis toi-même et le tarif en dollars ne doit pas être très éloigné. Il est légitime qu’elles soient sujet à rémunération pour les auteurs, ce que tu contestes. Mentalité méprisable. Mais c’est toujours la même histoire : l’art de faire du fric sur les créations d’autrui sans leur verser un centime. Il y a plus d’un siècle des restaurateurs remplissaient leurs gargotes en attirant le chaland avec des musiques qu’ils donnaient en spectacle sans même l’autorisation des auteurs et encore moins les payer. Arrogants de toute leur connarderie étalée dans le mépris que cette engeance porte aux artistes, ils avaient le culot de leur présenter l’addition si par hasard ils avaient l’occasion de déjeuner chez eux. Comme quoi rien n’a changé et cet épisode YouTube n’est que la version cybernétique de la fable. Tu cautionnes. J’aurais honte. Au final c’est toi qui ne vaut pas grand chose.[/quote]Mais oui, formidable, mélangeons tout pour noyer le poisson et troubler l’opinion du lecteur inattentif.Tu parles de honte, mélangeant ainsi morale et loi et tu va chercher un exemple qui date de bien avant le droit d’auteur donc qui n’a aucune pertinence ici.
On parle de droit américain (ASCAP étant l’union américaine des auteurs-compositeurs ET éditeurs). Or, interpréter l’intégration d’un lecteur exportable sur un site tiers comme une représentation publique est très probablement abusif au regard de la loi Américaine, l’ASCAP profitant probablement de la confusion qu’il règne à ce sujet pour essayer de grappiller de l’argent. Quand à savoir si leur point de vue tiendrait devant un tribunal, je n’en suis pas certain. Ce dont je suis certain c’est qu’affirmer agressivement ton opinion n’y changera rien et que personne ici n’a une connaissance suffisante de la loi américaine pour trancher clairement. Je rappelle qu’aux USA il est commun pour le citoyen lambda de se trouver sous plus de six juridictions différentes (ville, commune, district, état et agences gouvernementales). Ce système juridique est l’un des plus complexe au monde et explique en partie la diversité des jugements rendus concernant des faits similaires ainsi que le nombre et l’importance des cabinets juridiques.
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