Selon un sondage TNS Sofres / Logica publié lundi dans Métro et réalisé entre le 27 février et le 2 mars, 37 % des internautes français reconnaissent avoir déjà téléchargé illégalement ou utilisé des contenus illégaux. Ce qui fait près des deux tiers des internautes français qui assurent n’avoir rien à se reprocher. Un chiffre du piratage étonnamment bas tant tout est fait pour inciter l’internaute à pirater : une offre légale chère, mal conçue, non interopérable (jusqu’à la suppression récente des DRM sur la musique), sans valeur ajoutée par rapport aux offres pirates, avec un domaine public toujours plus étendu qui rend la Grande Vadouille aussi protégé que le dernier James Bond, et qui oublie donc de donner plus de valeur marchande à ce dernier.

La proportion de pirates passe à 45 % chez les internautes qui surfent quotidiennement. Dans l’ensemble de la population, 26 % des Français avouent avoir déjà téléchargé ou utilisé des contenus piratés, mais le phénomène monte à 64 % ches les jeunes français de 18 à 24 ans, et 54 % ches les 25-34 ans. Signe que le « piratage » est un fait générationnel, et qu’il deviendra politiquement de plus en plus difficile de lutter contre.

Les contenus les plus téléchargés sont la musique (27 % de téléchargeurs), les films (19 %), les séries TV (8 %) et les jeux vidéo (6 %).


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