Ryan Daly est visiblement un homme au caractère audacieux.
Pendant plusieurs années, cet habitant du Michigan a dirigé une plateforme spécialisée dans la vente de consoles Nintendo Switch piratées.
Une activité commerciale que l’entrepreneur a poursuivie malgré les multiples avertissements que Nintendo lui a adressés depuis mars 2024. Hermétique à la pression, Ryan a continué à proposer matériels, micrologiciels et jeux piratés à des clients peu scrupuleux.
Son audace a finalement pris fin le 5 septembre 2025, date à laquelle le hacker et Nintendo se sont mis d’accord pour ne pas aller au bout du procès qui les opposait. Dans un document signé par les deux parties, Ryan Daly a formellement reconnu être le gérant du site web illégal.
Une plateforme en ligne de piratage
Cet accord est le point final d’une procédure judiciaire qui débute en juillet 2024, lorsque Nintendo saisit la cour fédérale de Seattle.
Après plusieurs mois de menaces sans succès, le géant japonais prend la décision de porter plainte contre Ryan Daly, qu’il soupçonne alors d’être le propriétaire du site moddedhardware.com.
À cette époque, le catalogue en ligne a de quoi mettre en rogne le concepteur de jeux vidéos : consoles Switch contournant les protections pour installer librement des jeux téléchargés sur Internet, cartes MIG Switch pour lancer des jeux piratés, distribution de copies illicites de jeux Nintendo…
Lors du procès, Ryan Daly nie toutes les accusations à son encontre et assure ne pas être le propriétaire du domaine. Sûr de lui, il se présente à la barre sans avocat. Une décision qu’il regrette peut-être aujourd’hui.
2 millions de dollars pour clore l’affaire
L’accord récent, conclu « à l’amiable », prévoit plusieurs éléments.
D’abord, Ryan Daly se voit interdire le droit de commercialiser du matériel Nintendo, sous quelque forme que ce soit. Il renonce également à son droit de porter l’affaire devant les tribunaux à l’avenir.
Mais surtout, Ryan Daly est tenu de verser 2 millions de dollars à Nintendo en compensation.
Le site moddedhardware.com est quant à lui hors ligne et les utilisateurs des versions piratées de la Switch sont toujours sous le coup d’une mise à l’arrêt de leurs appareils.
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