Après Nissan, Mitsubishi a décidé de destituer Carlos Ghosn de ses fonctions à la suite d’un soupçon de malversations financières, notamment au sujet de sa rémunération réelle. Le constructeur japonais, membre d’une alliance avec Renault et Nissan, a officialisé sa décision attendue à l’occasion d’un court communiqué de presse publié le 26 novembre 2018.
Au sortir d’un vote exceptionnel obtenu à l’unanimité, Mitsubishi retire le statut de président du conseil d’administration à Carlos Ghosn, qui aurait « perdu la confiance de Nissan » et ne serait plus « en mesure d’assumer son rôle », avec effet immédiat. La chute du patron emblématique de Renault, qui a œuvré pour le redressement de Mitsubishi, continue.
La chute continue
C’est donc un nouveau coup dur pour Carlos Ghosn, arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et actuellement sous le coup d’une enquête pour dissimulation d’une partie de ses revenus. Il est toujours en garde à vue et nie les faits qui lui sont reprochés. De son côté, Renault n’a pas encore suivi les décisions de Nissan et Mitsubishi. Pour l’heure, le géant français a opté pour la temporisation en confiant les responsabilités de Carlos Ghosn à Thierry Bolloré le temps que l’investigation suive son cours.
En attendant la future réunion des ayants droit, Mitsubishi a nommé Osamu Masuko, CEO de la firme, en qualité de président du conseil d’administration. Il s’agit, pour le moment, d’une passation temporaire.
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