Grindr ne respecte pas le secret du confessionnal. Jeffrey Burrill, un prêtre catholique américain, poursuit l’application de rencontres gay Grindr, accusant celle-ci d’avoir divulgué ses données, ce qui lui a coûté son emploi et sa réputation, révèle un article du Washington Post publié le 27 juillet 2024. En tant qu’administrateur principal de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), il avait naturellement fait vœu de célibat, et l’Église catholique condamne toute activité sexuelle pour les ecclésiastiques.
Cependant, en 2021, un média catholique américain, The Pillar, a découvert son profil Grindr et l’a divulgué, poussant le diocèse à demander la démission du prêtre. Or, pour Jeffrey Burrill, ces données ont été acquises de manière illégale.
The Pillar a reçu les informations depuis le Catholic Laity and Clergy for Renewal (CLCR), une organisation à but non lucratif de Denver visant à « soutenir l’engagement du clergé catholique à vivre selon l’enseignement de l’Église ». Cette dernière a reconnu avoir acheté ces « données publiques » de manière « ordinaire ». Jeffrey Burrill, lui, estime ne pas avoir été informé de l’aspect public de ces données et s’estime trompé par Grindr.
Des données personnelles du prêtre auraient été vendues par Grindr
Selon la plainte, Grindr aurait vendu ces données de Burrill entre 2017 et 2021 à des entreprises et des fournisseurs de données. La manière dont l’organisation pour « l’engagement des prêtres » a récupéré les informations n’est pas claire. Le procès soulève des questions sur l’anonymat des infos personnelles sur Grindr. « Nous voulons des réponses afin de pouvoir les utiliser comme avertissement aux autres utilisateurs de Grindr », a déclaré Gregory Helmer, un avocat de Jeffrey Burrill.
De son côté, un porte-parole de Grindr aurait déclaré au Washington Post que la société « a l’intention de répondre vigoureusement à ces allégations, qui reposent sur une mauvaise interprétation des pratiques liées aux données des utilisateurs ». L’application fait déjà l’objet d’une plainte depuis avril dernier pour avoir laissé fuiter des données sur le statut VIH de ses utilisateurs.
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