Les publicités relatives aux cryptomonnaies et aux levées de fonds (ICO) ne sont plus les bienvenues sur Facebook. Le réseau social vient de prendre de nouvelles règles pour les interdire.

Facebook siffle la fin de la récréation pour les publicités dédiées aux cryptomonnaies. Le site communautaire a présenté mardi 30 janvier de nouvelles règles publicitaires, regroupées dans la section concernant les « produits et services financiers interdits ». Ainsi, le réseau social explique que « les publicités trompeuses ou mensongères n’ont pas leur place » sur la plateforme.

« Nous avons mis en place une nouvelle politique qui interdit les publicités qui font la promotion de produits et services financiers souvent associés à des pratiques promotionnelles trompeuses ou mensongères, comme […] les levées de fonds (ICO — Initial Coin Offering) et la cryptomonnaie », écrit un responsable de Facebook. La disposition s’applique entre autres à Facebook et à sa filiale Instagram.

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« Il y a beaucoup d’entreprises qui font de la publicité pour des levées de fonds et des cryptomonnaies et qui n’opèrent pas de bonne foi », poursuit l’entreprise. Aucun nom n’est donné, mais le resserrement de sa politique survient alors qu’il y a eu en janvier l’affaire BitConnect, un service accusé d’avoir utilisé un montage financier frauduleux en promettant une rente fixe grâce aux cryptomonnaies.

La décision prise par Facebook n’est pas directement liée à BitConnect mais ce site est révélateur d’une tendance de fond : avec le succès que rencontrent auprès du grand public les devises virtuelles, à commencer par les incontournables Bitcoin, Ethereum, Litecoin et Bitcoin Cash, et cela malgré leur volatilité extrême, une bulle s’est formée et des projets douteux ont émergé dans son sillage.

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Un vecteur de décentralisation

Paradoxalement, la cryptomonnaie était pourtant vue en début d’année par le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, comme un moyen de revenir vers une décentralisation. « De nombreuses personnes croient maintenant que la technologie ne fait que centraliser le pouvoir au lieu de le décentraliser », expliquait-il dans une publication parue sur son mur le 3 janvier. Il ajoutait :

« Il y a d’importantes contre-tendances à cela — comme le chiffrement et la cryptomonnaie — qui prennent le pouvoir des systèmes centralisés et le remettent entre les mains des gens. Mais ils risquent d’être plus difficiles à contrôler. Je suis intéressé de creuser et d’étudier les aspects positifs et négatifs de ces technologies, et comment les utiliser au mieux dans nos services ».

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