Si les USA doivent normalement se retirer de l’accord de Paris sur le climat, les États fédérés ont la possibilité de suivre un autre chemin. La Californie par exemple pourrait bannir la vente de voitures neuves à essence ou diesel à partir de 2040.

Donald Trump a peut-être fait le choix de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, mais cette décision n’emporte pas pour autant l’unanimité outre-Atlantique. Des initiatives existent d’ailleurs aux USA pour respecter officieusement l’esprit du traité, même sans l’approbation de Washington, puisque l’organisation du pays offre aux États fédérés une large autonomie dans la conduite des affaires courantes.

Un exemple récent nous vient de Californie. Selon Bloomberg, les autorités locales sont en train de s’accorder pour viser un bannissement commercial des véhicules neufs équipés d’un moteur à essence ou diesel à partir du 1er janvier 2040. Cela concerne aussi bien les voitures particulières que les camions. À la place, il faudra se tourner vers des véhicules électriques ou fonctionnant à l’hydrogène.

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CC Florent Lamoureux

Si le texte passe et qu’il n’est pas révisé d’ici là, l’industrie automobile a 22 ans pour concevoir une offre commerciale étoffée et performante pour inciter le public à basculer sur ces véhicules qui n’émettent pas directement d’émissions polluantes. Outre le parc automobile, il y aura aussi à adapter les infrastructures afin d’avoir assez de bornes de recharge, pour le cas des autos électriques.

Des échéances aussi en France

Plusieurs autres pays sont aussi en train de fixer des échéances commerciales pour les voitures à moteur thermique. En France, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a déclaré l’été dernier que le pays devait en finir avec l’essence et le diesel pour les véhicules neufs en 2040. De son côté, la Ville de Paris évoque même des restrictions dès 2030. Le diesel serait banni plus tôt encore, en 2025.

Outre l’impact du transport routier sur la dégradation du climat à cause des émissions de gaz à effet de serre, ce secteur est aussi la cause première de la pollution que respire la population des agglomérations en France. Pour la région Île-de-France, un peu plus de la moitié (51 %) des particules fines sont générées par les voitures particulières, les poids lourds et les véhicules utilitaires.

La question n’est donc pas uniquement climatique. C’est aussi un enjeu de santé publique.

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