Annoncé pour 2019, Disney prépare le lancement de son service de vidéos par abonnement. Devant les investisseurs du géant du divertissement réunis pour les résultats financiers de ce trimestre, le patron de Mickey, Bob Iger, expliquait à son auditoire une part de la stratégie de son entreprise.
Moins de volume
Face à la multiplication des offres, qu’elles viennent des chaînes télé (CBS, HBO…) ou encore d’entreprises de la tech (Netflix, Amazon…), Disney compte mener la bataille des prix. M. Iger estime déjà : « Notre plan du côté de Disney est de choisir un tarif substantiellement en deçà de celui de Netflix. » Alors que le service doit accueillir pour son lancement la première série de l’univers Star Wars ou encore toutes les franchises du géant, allant de Marvel à LucasFilm en passant par ABC et les classiques du film d’animation, Iger considère que la production disponible sur le service sera également plus faible que celle de Netflix.
Le patron a confirmé : « [Nos tarifs] refléteront le fait que nous aurons globalement moins de volume. Nous disposerons d’une qualité élevée grâce aux marques et franchises qui y participeront. Mais nous nous lancerons avec simplement moins de volume, et le prix reflétera cela. »

Robert Iger, patron de Disney.
Source : glennia
Le géant se prépare à affronter ses concurrents en pariant avant tout sur la popularité de ses produits. Ainsi, il est désormais entendu que Disney ne conclura plus d’accord sur le sol américain avec d’autres plateformes de SVoD, voulant rapatrier ses marques vers un abonnement unique. Cela touchera les films Star Wars, Pixar ou encore Marvel. Les séries télé subiront le même sort — Netflix devrait perdre les droits sur ses personnages.
Une stratégie qui n’empêche pas Disney de travailler ses futures acquisitions en vue de son arrivée dans le streaming. Lors des discussions, manifestement avortées, pour le rachat des studios Fox, de nombreux observateurs notaient qu’il s’agissait davantage de racheter les nombreuses séries de la firme que de prendre la main sur la division cinéma, plus à la peine que celle de Disney. En vue de 2019, le géant compte augmenter ses acquisitions liées aux séries TV, afin d’augmenter considérablement son catalogue partagé entre ABC et Disney Channel.
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