Valve doit faire face au skin gambling, soit la possibilité de gagner de l’argent en pariant des objets virtuels. Un sacré boulet à traîner.

Incroyable empire commercial, Steam est aussi une porte ouverte vers des micro-marchés pas toujours légaux. Plus spécifiquement, les paris autour des skins de jeux comme Counter Strike: Global Offensive ou Team Fortress 2 forment un business florissant pour une majorité de sites. Ces objets virtuels, qui ont chacun une valeur pouvant atteindre plusieurs centaines de dollars, servent de monnaie pour perdre/gagner de l’argent voire, pire, en blanchir dans certains cas les plus extrêmes.

Les décorations cosmétiques tout bêtement utilisées pour des jeux de casino en ligne ou des paris sur des matches eSport, en plus d’être facilement revendables (sur le marché Steam, ce n’est que de l’argent virtuel impossible à transformer en réel). Valve n’a bien évidemment rien à voir avec cela et, pour le géant américain, c’est une croisade menée depuis des années. Il a même été contraint de se justifier auprès de la Washington State Gambling Commission, qui l’accusait de cautionner ces pratiques illégales, pesant 5 milliards de dollars en 2016 selon les chiffres fournis par Eilers & Krejcik Gaming et Narus Advisors (via ESPN).

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Skin gambling

Le sujet du « skin gambling », comme l’appelle l’Internet, est particulièrement sensible. Non seulement il brasse de l’argent sale mais, en plus, il est sujet à controverse par la facilité d’accès à une telle manne financière (même et surtout pour les plus jeunes). Aidé par la politique simplifiée de libre-échange entre les joueurs sur Steam, il est l’objet d’une bataille que Valve entend gagner sur le long terme.

L’entreprise a déjà fait fermer plusieurs sites utilisant les skins de Counter Strike: Global Offensive et entend maintenant s’attaquer à ceux basés sur les items de Team Fortress 2, un autre gros succès de Steam. « Aujourd’hui, nous commençons à bloquer les comptes de paris TF2. Nous vous recommandons de ne pas échanger avec ces sites. » annonce la firme. Le problème ? Un de fermé, c’est dix de rouverts dans la foulée…

En juillet dernier, Valve rappelait qu’il n’avait aucun lien avec ces sites illégaux utilisant des objets virtuels pour les transformer en argent réel. « Nous n’avons jamais reçu de revenus auprès d’eux. Et Steam n’a aucun système pour transformer des objets in-game en monnaie. » expliquait-t-il. Le système peut néanmoins être contourné assez simplement à cause du laxisme offert par l’API et la possibilité de créer des faux comptes — certains tenus par des bots — à revendre simplement par la suite (via une plateforme externe comme eBay par exemple). En somme, il est aisé de profiter de l’économie légale mise en place par Valve, qui aura fort à faire pour tuer le monstre illégal auquel il a donné naissance.

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