En fin de compte, Verizon n’a pas renoncé à acquérir Yahoo. Malgré les nombreuses controverses qui ont éclaté tout au long de l’année dernière, l’opérateur américain entend toujours prendre le contrôle du portail web, en tout cas des parties qui l’intéressent. Car en effet, la société n’a pas l’intention de conserver tout de Yahoo, qu’il s’agisse de ses services ou même de sa direction.
Dans un document transmis à l’autorité de réglementation des activités boursières aux États-Unis, il est indiqué que les parties de Yahoo qui ne seront pas absorbées par Verizon seront rassemblées dans une nouvelle entité, qui sera baptisée Altaba. Son rôle ? Procéder à des investissements, vraisemblablement dans le secteur technologique, puisque c’est lui qu’elle connaît le mieux.
Quant à la patronne actuelle de Yahoo, Marissa Mayer, elle quittera ses fonctions lorsque Altaba sera créée. TechCrunch suggère que la directrice pourrait occuper un rôle, au moins provisoire, dans le processus d’acquisition de Yahoo par Verizon, mais sa mission exacte n’a pas encore été précisée. Cinq autres personnes sont aussi sur le départ, dont David Filo, le cofondateur de Yahoo avec Jerry Yang.
Lorsque Verizon a annoncé fin juillet s’être mis d’accord avec Yahoo pour l’acheter au prix de 4,8 milliards de dollars, l’opérateur américain ne s’attendait certainement pas à assister à une succession de révélations compromettantes sur la sécurité des infrastructures du portail web ainsi que sur ses liens étroits avec les services de renseignement américains.
Révélations en cascade
En effet, la compagnie a d’abord révélé au mois d’octobre avoir été victime d’un piratage fin 2014 qui a affecté près de 500 millions de comptes. Ensuite, Yahoo a annoncé en décembre avoir repéré une deuxième attaque informatique, survenue un an plus tôt la première, et affectant cette fois un milliard de profils. Colossal et en même temps très inquiétant sur le niveau de sécurité de la plateforme.
En marge de ces annonces, une enquête a révélé que Yahoo a accepté sans combattre l’installation d’un programme informatique destiné à analyser automatiquement le contenu des mails qui circulent sur ses serveurs et à transmettre aux services de renseignement américains toutes les informations qui lui paraissent suspectes, révélant au passage que le chiffrement promis autrefois n’a pas été mis en place.
Toutes ces révélations n’ont visiblement pas dissuadé Verizon. Il faut dire que des signaux plus rassurants ont certainement incité l’opérateur à maintenir son offre : en effet, le cours de l’action de Yahoo à la bourse ne s’est pas effronté (il a même eu tendance à progresser) et le portail n’a pas fait état d’exode massif à la suite de ces affaires.
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