Les services de Michel Sapin sont en pleine forme. Après avoir initié un redressement spectaculaire de Google France, qui pourrait devoir payer 1,6 milliards d’euros d’arriérés et qui a subi une perquisition organisée dans le plus grand secret, Bercy a fait savoir à la plateforme Booking.com qu’elle l’estimait aussi redevable d’une somme rondelette.
Dans un rapport financier adressé le 4 mai dernier à la SEC, le gendarme de la bourse américaine, Booking a en effet prévenu les investisseurs qu’ « en décembre 2015, l’administration fiscale française a envoyé une estimation (du préjudice) à Booking.com d’environ 356 millions d’euros, dont la majorité représenterait des pénalités et des intérêts ».
Le site qui permet de réserver des chambres d’hôtel aurait été la cible d’un audit portant sur ses activités entre 2003 et 2012. Les services fiscaux français estiment que la plateforme dispose bien d’un « établissement stable » en France, qui justifie qu’elle paye ses impôts en France pour les activités commerciales qu’elle mène dans l’hexagone. Toutefois selon Le Parisien, Bercy et Booking seraient encore en phase de négociations.
De son côté, Booking.com estime que c’est aux Pays-Bas qu’il doit payer ses impôts, où ils ont d’ailleurs été acquittés selon le taux hollandais, bien plus favorable que le taux français. Contrairement à de nombreuses multinationales qui profitent de la Hollande pour réaliser le fameux double sandwich adoré des fiscalistes, la société a d’ailleurs au moins une bonne raison historique d’utiliser les Pays-Bas comme siège fiscal.
L’entreprise fut en effet créée en 1996 à Enschede par le Néerlandais Geert-Jan Bruinsma. Elle a depuis été rachetée en 2005 par le groupe américain Priceline, qui a gardé Amsterdam comme centre d’opérations.
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