« La propriété intellectuelle est le pétrole du 21ème siècle« . Cette déclaration de Mark Getty, président de Getty Images, est souvent citée pour illustrer les aspects guerriers que prend la bataille pour la protection des droits d’auteur et des brevets dans le monde, au point que des motifs de secret défense sont désormais invoqués pour justifier le secret des négociations des traités internationaux sur la propriété intellectuelle.

Peut-être la citation de Getty doit-elle être prise au premier degré. Car la première caractéristique du pétrole, ça n’est pas qu’il pollue (on aurait mal compris la déclaration ?), mais qu’il est épuisable. Peut-être les mouvements du logiciel libre, de la culture libre et du partage du savoir sont-ils les écologistes du 21ème siècle, qui prônent le développement durable plutôt que le recours aux ressources épuisables. Peut-être les premièrs résultats encourageants des Partis Pirate en Europe présagent-ils d’un avenir similaire à celui des mouvements écologistes qui étaient encore balbutiants dans les années 1980.

Comparaison n’est pas raison, et il n’y a rien de moins scientifique que l’observation d’une simple corrélation pour en déduire un théorème. Mais celle-ci, réalisée par Overthinking IT, est amusante, et prête à réfléchir. L’auteur est parti de la liste des 500 meilleures chansons enregistrées de tous les temps publié par le magazine américain Rolling Stone, et comparé leurs dates de sortie avec la production domestique de pétrole aux Etats-Unis. Le graphique montre une étonnante corrélation entre les deux, comme si la qualité de la production musicale était meilleure lorsque les Etats-Unis extrayaient encore beaucoup de pétrole sur leur propre sol.

La démarche n’a absolument rien de scientifique, d’autant que l’Alaska, de loin le plus gros état producteur de pétrole aux Etats-Unis, a été exclu de l’étude. Mais l’auteur pense que l’on peut voir un parallèle de nature entre le pétrole et la musique enregistrée par les maisons de disques. Il part de la théorie du pic de Hubbert, qui expliquait que puisque « le volume de pétrole sous le sol dans toute région est fini, le rythme de découverte (de sources de pétrole) qui d’abord s’élève rapidement doit atteindre un maximum et décliner« . Et l’auteur en déduit que peut-être le pic de créativité de l’industrie musicale a-t-il été atteint dans les années 1960-1970, et qu’elle déclinera inexorablement. Jusqu’à ce qu’un nouveau courant artistique prenne la relève.

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