La Nasa et l’agence gouvernementale américaine en charge de l’aviation civile testent ce mois-ci un système de guidage par GPS pour moderniser le système de guidage des avions de ligne. Ce dispositif vise à faciliter l’arrivée des vols à l’heure tout en simplifiant la tâche des pilotes.

La Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale en charge de l’aviation civile américaine, veut en finir avec les interminables tours aériens de l’aéroport souvent imposés aux voyageurs juste avant d’atterrir, un désagrément causé lorsque le pilote se trouve obligé de rester dans les airs le temps qu’une piste se libère.

Pour ce faire, la FAA a débuté, avec l’aide de la Nasa, une série de vols d’essai destinés à fluidifier les arrivées d’avions de ligne. L’initiative fait partie intégrante du programme NextGen de la FAA, un investissement de plus de 11 milliards de dollars destiné à moderniser le système de contrôle aérien vieillissant du pays.

L’objectif : permettre, d’ici 2030, d’assurer toutes les étapes d’un vol — du pré-décollage à l’atterrissage — grâce des outils de suivi numérisés et une localisation par GPS en remplacement du traditionnel radar. Leighton Quon, chef de projet à la Nasa, juge cette évolution indispensable : « Le problème des radars tient à l’imprécision de leurs données et aux retards provoqués par la communication entre [le pilote et le contrôleur aérien] : un plus grand espacement entre les avions est nécessaires ».

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Premiers essais encourageants

Le nouveau dispositif vise à réduire cette distance et donc à optimiser la rapidité de la manœuvre sans pour autant perdre en sécurité grâce à la précision du GPS. « Ce changement permettra des vols plus efficaces, des économies de carburant et plus d’arrivées à l’heure » assure Leighton Quon.

Le système en cours d’essai dans 3 avions différents à l’aéroport Grant County International situé près de Seattle repose sur l’ADS-B, un capteur-émetteur GPS installé à bord, qui transmet la position exacte de l’avion à l’équipe au sol. De plus, au lieu de suivre les indications vocales d’un contrôleur aérien, le pilote se basera désormais sur les directions d’un écran installé dans le cockpit, qui l’informe en temps réel de sa progression.

Les tests, qui peuvent durer jusqu’au 28 février si nécessaire, ont jusqu’ici été couronnés de succès, le dispositif parvenant à guider sans problème des avions depuis plus de 10 000 mètres d’altitude jusqu’à leur arrivée sur la piste.

La Nasa n’est pas la seule à moderniser les systèmes de contrôle aérien : l’Agence spatiale européenne pris une longueur d’avance en s’essayant, dès le mois de décembre 2016, au suivi de vol en 4D par satellite.


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