Facture démesurée, fuite d’eau, problème de caution… les locataires ignorent souvent leurs droits lorsqu’ils sont confrontés à des imprévus. Le chatbot londonien RentersUnion se propose de les guider grâce à un simple échange ou à la lecture de leur bail.

En matière de droits, les locataires se trouvent souvent démunis lorsqu’ils sont confrontés à une complication inattendue : facture d’électricité plus élevée que la consommation réelle, fuite d’eau… Personne n’aurait le réflexe, dans ce genre de situation, de se tourner vers un bot pour lui demander conseil. C’est pourtant le créneau sur lequel la startup londonienne RentersUnion entend s’imposer, d’abord à Londres, puis, à terme, dans les plus grandes villes européennes.

Son outil en ligne, gratuit, ne vise évidemment pas à résoudre le problème en question mais à offrir une aide personnalisée, en facilitant notamment les différentes démarches auprès du propriétaire ou de différents prestataires. Le chatbot est ainsi capable, après avoir compilé différentes informations fournies par l’utilisateur, de rédiger un courrier de plainte — aux termes techniques parfois compliqués –, qu’il suffit alors d’envoyer par mail — le bot fournit l’adresse adéquate — pour déclencher un recours.

RentersUnion est capable de rédiger un courrier de plainte personnalisé

Dans un souci de clarté, RentersUnion, représenté par un écureuil, nous accueille sur le site en nous demandant de sélectionner une catégorie selon la nature de notre demande : problème de facture, de caution, réparation… Après un bref échange, il est notamment capable de parcourir entièrement le bail — transmis au format PDF — pour en tirer des conseils et analyses pertinents, par exemple en indiquant en quelques secondes quels sont vos droits en matière de réparation.

renters-union

La startup, qui en est à ses débuts, dénombre actuellement entre 50 et 100 utilisateurs quotidiens. Son co-fondateur, Faisal Khalid, prêche la patience à TechCrunch avant une potentielle expansion : « On se limite pour l’instant à Londres parce que nous n’avons pas encore eu l’occasion de tester le bot sur d’autres types de bails. […] Je dois encore l’analyser pour identifier le genre d’erreurs qu’il commet […]. Plus il traite de données, plus il s’améliore. »

Mais Khalid se sent prêt à répandre son outil à l’international, en l’adaptant aux législations locales, quitte à voir très grand : « Si le succès est au rendez-vous, nous pourrions devenir le plus grand conseiller immobilier de toute l’Europe. »


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