OpenAI est une société à but non lucratif dont le projet est de faire avancer l’intelligence artificielle dans la limite de ses premiers principes : bénéficier à toute l’humanité et ne pas la mettre en danger.

La science fiction en est un peu revenu ces dernières années, mais l’intelligence artificielle a souvent été le méchant ultime, de Terminator à Matrix en passant par 2001, L’Odyssée de l’Espace ou le dernier Avengers. D’un autre côté, comment la prendre au sérieux dans notre bon vieux monde réel quand on voit qu’elle passe son temps à jouer avec des jouets électroniques des années 1990 ? Au-delà de la plaisanterie, l’intelligence artificielle reste un des enjeux technologiques majeurs de notre époque et c’est pour cela que la recherche qui la concerne doit être entre de bonnes mains — et de préférence, pas militaires. C’est pour cela qu’a été créée la société à but non lucratif OpenAI.

Profiter à l’humanité

Et derrière cette société, on est loin de trouver des doux rêveurs et des fantasmes. OpenAI a ouvert ses portes avec un peu plus d’un milliard de dollars d’investissements, gentiment offerts par des investisseurs comme Elon Musk, Sam Altman, Jessica Livingstone, Peter Thiel ou encore, Y Research et Amazon Web Services. La mission de cette société se résume en une phrase du communiqué qui trône en page d’accueil du site : « Notre but est de faire avancer l’intelligence numérique de la manière qui serait la plus profitable à l’humanité, sans que ces recherches soient dictées par le besoin d’un retour sur investissement ».

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Elon Musk, membre fondateur d’OpenAI
JD Lasica

La note d’intention poursuit ses précisions sur la mission d’OpenAI en affirmant que l’intelligence artificielle doit être une extension de la volonté humaine et que, « dans un esprit de liberté » doit être une technologie massivement déployée. Pour faire simple, OpenAI ne souhaite pas que l’intelligence artificielle puisse être le jouet d’une élite qui laisserait la moitié de l’humanité sur le carreau.

Et si OpenAI se veut si prudente sur ses intentions, c’est qu’elle estime, comme beaucoup de grands noms de la science, qu’on n’imagine pas encore comment l’intelligence artificielle va bouleverser nos sociétés au moment où elle sera capable d’accomplir des tâches intellectuelles à jeu égal avec un humain. « C’est incroyablement difficile d’imaginer tout le bien que l’intelligence artificielle pourrait faire à nos sociétés, tout comme il est très difficile de savoir dans quelle mesure elle pourrait nous causer du tort si elle est construite et pensée de la mauvaise manière », poursuit OpenAI. Sur le fond, il s’agit donc d’un mélange de précaution et de recherche concrète, un cocktail qui sied plutôt bien à l’avancée technologique.

On n’imagine pas encore comment l’intelligence artificielle va bouleverser nos sociétés

Sur la forme, OpenAI souhaite encourager le « partage » du savoir dans ce domaine et invitera les chercheurs à publier leurs résultats, leurs lignes de code et même leurs brevets, pour faire en sorte que ce domaine soit « partagé avec le monde ». Un idéal qui s’inscrit dans la logique d’ouverture de la communauté scientifique et qui pourrait, avec les bons leviers, permettre de faire avancer les choses sans qu’il y ait d’entraves à la recherche — que ce soit à cause des brevets ou du manque de diffusion des savoirs à l’échelle internationale.

Tant qu’on y est, si faire progresser l’humanité est dans votre to-do list, OpenAI recrute.


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