Une rentrée à la fois française et hollywoodienne nous est proposée par CanalPlay. On trouve de nouvelles séries attendues, des films d’auteur franchouillards et suffisamment de grands noms pour tout le monde.

Pour septembre, CanalPlay mise sur l’éclectisme et les grands succès. Une comédie maison, primée à de nombreuses reprises (Euh…) mais également des grands titres attendus en France, comme The Whispers d’ABC ou encore de la comédie française pour prolonger les vacances.

Vous pouvez également retrouver nos guides de la SVoD de Canal pour juillet et mai. La team Netflix ira par ici !

Séries

The Whispers, saison 1 — disponible

Froide, cauchemardesque et bien menée, The Whispers est un petit thriller presque familial de ABC venant de 2015. Une forme obscure d’alien utilise les enfants à leurs terribles fins, et le jeu glacial des têtes blondes confère à la série son suspense et ses frissons. Leur ami imaginaire se révèle être un criminel et les enfants deviennent tous des menaces pour l’humanité, manipulés par un alien, terrifiant. Avec des faux-airs de proto Stanger ThingsThe Whispers est un bon divertissement pour la rentrée.

South Park, saison 12 à 15 — 1er Septembre

On ne présente plus le dessin animé culte. Le Colorado est toujours peuplé d’éternels enfants toujours aussi malfaisants et joyeusement crétins qui dépeignent, à leur dépens, les angoisses et tabous de la société rurbaine des États-Unis. Les années passent mais la série est toujours aussi délicieusement glauque et grotesque, une livraison bienvenue sur CanalPlay de trois saisons.

https://www.youtube.com/watch?v=6Yn8S7kOEJc

Euh…, saison 2 — 5 septembre

Une des rare production originale de CanalPlay, réalisée avec la RTBF, se prolonge pour une saison deux en septembre. Sa première saison avait été remarquée pour ses qualités d’écriture et son décalage. Primée à travers la francophonie, les aventures de Benoit l’indécis reprennent en exclusivité sur le service de SVoD. Premier degré loufoque et burlesque, les huit épisodes conduisent aux confins de l’absurde.

https://www.youtube.com/watch?v=GV9HzEjOGbw

Borgia, saison 1 à 3 — 15 septembre

Devenue un classique des séries qualitatives de la chaîne cryptée, Borgia de Fontana débarque en intégralité sur le service de SVoD. Dépeignant les destins cruels d’une dynastie maudite du Vatican, les Borgia est une référence de la série historique française malgré ses excès et son style baroque.

Films

Les Amants Passagers — septembre

Loin d’être le meilleur Almodovar, cette comédie absurde a le mérite de nous emmener à nouveau dans l’univers haut en couleurs du réalisateur. Un voyage en avion singulier où l’hystérie des acteurs décroche de francs sourires.

Tirez la Langue Mademoiselle — septembre

Une comédie romantique aussi intelligente que fantasque. Axelle Ropert signe là un film audacieux en frôlant l’expressionnisme et en dépoussiérant ainsi son genre. Spirituel et un peu intello, Tirez la langue est une beau triangle amoureux, creusant les thèmes de l’autre, de la mélancolie et de la fraternité dans un monde ambivalent.

Le Bruit des Glaçons — 4 septembre

Un Blier pur jus, où la langue est un délice, les dialogues y sont une fantaisie verbale délicate, les acteurs menés jusqu’au survoltage, en somme une très bonne comédie dramatique. Dupontel et Dujardin offrent des prestations étranges et rares, que l’on apprécie. Et en cherchant dans la mort un sujet de drame, Blier parvient à retenir une certaine tendresse, finalement peu fréquente dans sa filmographie.

 L’Étrange Histoire de Benjamin Button — 5 septembre

Du Fitzgerald, Fincher a tiré un film fleuve discutable et discuté à bien des égards. Néanmoins, il faudrait retenir du drame romantique son intelligence dans l’utilisation des technologies pour inverser le temps, mais également une photographie luxueuse et sombre. Dans ce défi à travers le temps, la nouvelle prend un nouveau souffle avec les inventions de Fincher pour conduire, malgré le surréalisme à une réalité implacable, celle des adieux à l’être aimé.

Documentaires

Tous au Larzac — disponible

En 1971, Michel Debré déclare que le camp militaire installé dans le Larzac doit s’étendre. S’installe ensuite une lutte de David contre Goliath entre des militants sortant à peine du printemps 1968 et ses utopies et un état qui souhaite prouver son autorité. Une lutte pour des terres qui cache un affrontement entre des visions de société, le tout raconté par ses acteurs. Une page de l’histoire du militantisme français et ses radicalités heureuses à découvrir dans un documentaire drôle, émouvant et intelligent.

Pina — Disponible

Wim Wenders livre dans Pina un document rare, faisant suite à une artiste ayant changé la danse, la grande Pina Bausch. Les chorégraphies s’installent dans la ville de cœur de l’artiste, Wuppertal, et sont menées de manière à capter, raconter et faire éclater le sens profond du message corporel inventé par Pina. Dépassant les murs du ballet, le documentaire est étourdissant, et s’avère être une très belle introduction à l’oeuvre de la chorégraphe. Libératrice, dramaturgique, exceptionnelle.

Les Invisibles — disponible

Un document abordant ce douloureux problème de l’homosexualité sous un angle inédit et poignant. En suivant une génération d’individus nés dans l’entre-deux-guerres, Les Invisibles donnent à entendre et à voir la vie parallèle de couples ayant vécu la dépénalisation de l’homosexualité, l’invention d’une routine et d’un quotidien dans un monde pour lequel leur sexualité est étrangère. De vieillir ensemble, au regard de ces femmes et hommes sur la société moderne, en passant par les luttes, tout y passe dans Les Invisibles, un document saisissant d’humanité.

https://www.youtube.com/watch?v=AUdzs2MBqB8

Pour les kids

Peppa Pig — 5 septembre

CanalPlay intègre les joyeux cochons au graphisme imaginatif dans son catalogue pour enfants. Mignon, inventif et attachant, les aventures de ces cochons et leurs amis plairont aux petits.

Là-Haut — 29 août

Aussi émouvant que beau, Là-Haut s’est érigé rapidement comme un classique Pixar pour son écriture aussi intelligente qu’audacieuse. Métaphorique et spirituel, Là-Haut se regarde avec de nombreux niveaux de lectures et c’est sa grande puissance. De plus, le thème de la vieillesse est trop rarement bien traité dans les animés pour que le studio de Disney se rate : c’est ici amené avec une grande poésie. Un incontournable.

Source : Montage Numerama

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