Le plan Total Music initié par Universal commence à susciter certaines inquiétudes aux Etats-Unis. Total Music, c’est l’espèce de licence globale sur laquelle planche la major sous l’impulsion de Doug Morris. Sauf que, loin de l’idée d’une diffusion libre via P2P, il s’agirait plutôt d’offrir à quelques fabricants d’électronique privilégiés le catalogue complet de la major. Une espèce de gratuité cachée derrière la nécessité d’acheter le mobile de tel ou tel fabricant pour pouvoir en profiter, un peu à l’image de Nokia Comes With Music.

L’année dernière Universal a réussi rallier à sa cause Sony BMG, montrant par là même que loin d’être une lubie, ce projet pourrait bel et bien constituer la rédemption des majors dans le business de la musique. Mais cela n’a pas l’air de bien plaire au département de justice américain qui vient de lancer une enquête sur ce fameux « Total Music ». Selon plusieurs sources, il aurait envoyé à Universal Music et Sony BMG un courrier cherchant à savoir ce que trament les deux majors. Comme souvent aux Etats-Unis, dès qu’on soupçonne quelques entreprises de vouloir établir un monopole, on n’hésite pas à monter au créneau.

Pendant ce temps là, quelque part en France, une certaine Christine Albanel se borne à considérer la licence globale comme une « fausse piste« Une fausse piste qui semble en tout cas de plus en plus intéresser les majors, maintenant que leur SpiralFrog a prouvé toute l’inefficacité dont il était capable. Et les obstacles techniques qu’elle évoque ne s’esquissent pas là où elle le pense, mais pourraient bien se résumer dans une question aussi simple que : « Ai-je le bon mobile pour avoir le droit de télécharger gratuitement de la musique ? »

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