Disponibles depuis la fin septembre, l’iPhone 6s et son grand frère l’iPhone 6s Plus n’offrent pas forcément la même autonomie d’un exemplaire à l’autre. En effet, Apple fait appel à deux constructeurs différents pour fabriquer la puce A9. Et elles n’ont pas le même impact sur la batterie du mobile.

Vous êtes l’heureux propriétaire d’un iPhone 6s ou d’un iPhone 6s Plus ? Peut-être êtes-vous alors au courant que certains composants ne sont pas exactement les mêmes d’un exemplaire à l’autre. C’est en particulier le cas de la nouvelle puce A9 64 bits. En effet, il a été découvert que celle-ci n’est pas fabriquée par une mais par deux sociétés différentes : le Sud-Coréen Samsung et le Taïwanais TSMC.

La décision de faire appel à deux fabricants de processeurs plutôt qu’à un seul n’a pas été commentée par Apple, mais il semble qu’elle soit liée aux estimations de vente très favorables pour les deux smartphones du groupe. Ces projections ont ensuite été confirmées par des précommandes « très fortes«  enregistrées plusieurs jours avant la mise en vente et un week-end de lancement historique.

Le problème, c’est qu’il est en train d’apparaître dans différents tests que la puce conçue par Samsung (gravée avec une finesse de 14 nanomètres) n’a pas le même impact sur la batterie de l’iPhone 6s / 6s Plus que celle construite par TSMC (16 nanomètres). D’après des mesures portant sur l’autonomie, la première est susceptible de consommer plus fortement l’énergie du smartphone que la seconde.

Sur le site communautaire Reddit, un utilisateur a fait la comparaison avec deux iPhone 6s Plus configurés de la même manière (un modèle disposait toutefois d’une carte SIM). Selon ses captures d’écran, le modèle avec la puce TSMC offre une autonomie de presque 8 heures tandis que l’exemplaire équipé avec le processeur Samsung ne tient qu’un peu plus de 6 heures.

Apple n’a pas encore réagi à ces premiers retours (contrairement à plusieurs clients, qui ont partagé leur inquiétude sur les forums officiels de l’entreprise, à l’image de ce sujet ou de celui-ci), mais un écart aussi significatif (deux heures sur une batterie qui tient en général une journée) est susceptible d’affecter jusqu’à l’expérience même qu’un utilisateur peut retirer de son téléphone.

Pour épargner l’autonomie de la batterie, il existe des solutions très simples à mettre en œuvre : les réseaux qui ne sont pas utilisés sur le moment peuvent être coupés (3G, 4G, WiFi, Bluetooth…), tout comme certains services (géolocalisation, NFC…). Il est aussi possible de désactiver les notifications Push et de réduire la luminosité de l’écran.

Il ne faut pas non plus oublier, comme le fait remarquer Neowin, que les tests de performance ne sont pas le reflet d’un usage quotidien. Ces mesures peuvent enregistrer des écarts dans des conditions tout à fait particulières, qui sont peut-être moins notables au cours d’une utilisation classique.

Cela étant dit, il est très regrettable qu’Apple n’ait pas communiqué davantage sur la décision de faire appel à deux industriels différents pour un même composant, surtout que l’élément en question n’est pas du tout accessoire : il s’agit quand même de la puce, pièce qui est au cœur du téléphone. Si les raisons de faire appel à TSMC et Samsung sont compréhensibles (forte demande), le client a le droit d’avoir toutes les cartes en main pour s’orienter vers le modèle qui lui convient le mieux.


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