Banni en 2010, Wikileaks pourra de nouveau recevoir des paiements à partir de cartes MasterCard. Pour le moment, Visa et PayPal maintiennent leur embargo.

Près de trois ans après avoir décidé de bloquer les paiements envers Wikileaks suite à la publication des câbles diplomatiques, MasterCard a décidé de lever son interdiction. "MasterCard International a fait marche arrière et renversé sa position", se félicite le site fondé par Julian Assange, qui dit avoir été informé de la décision par Valitor, une société chargée d'exécuter les paiements électroniques réalisés par MasterCard et Visa en Islande.

Il y a tout juste un an, en juillet 2012, Wikileaks et son partenaire DataCell avaient remporté une victoire judiciaire contre Valitor, en première instance. Le tribunal de Reykjavík avait ordonné de lever l'embargo sur les moyens de paiement, ce qui a été confirmé le 24 avril dernier par la Cour Suprême Islandaise.

Selon Wikileaks, Valitor avait d'abord annoncé qu'il rouvrirait provisoirement les moyens de paiement en faveur du site, mais qu'il dénoncerait le contrat au 1er juillet 2013, en exécutant une clause de sortie prévue dans les conditions contractuelles. Finalement, MasterCard International aurait fait savoir à Valitor qu'il n'avait plus d'objection à ce que Wikileaks puisse de nouveau recevoir des paiements à partir des cartes MasterCard.

L'embargo reste en revanche toujours actif pour d'autres intermédiaires financiers comme VISA, PayPal, Wester Union et Bank Of America.

En juillet 2012, l'association française FDNN (Fonds de Défense de la Neutralité du Net), historiquement liée au fournisseur d'accès FDN, avait apporté une solution de paiements à Wikileaks, basée sur le GIE Carte Bancaire. Cette solution est toujours fonctionnelle.

L'an dernier, en réaction à une série de pressions financières arbitraires, le Parlement Européen avait adopté une résolution dans laquelle les eurodéputés demandaient que les plateformes de paiement établissent des "règles objectives déterminant les circonstances et les procédures selon lesquelles les systèmes de paiement par carte pourront refuser unilatéralement de donner leur accord".


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