Wikimedia a annoncé vendredi la fin du transfert de ses noms de domaine. C’est désormais la société américaine MarkMonitor qui traitera avec la fondation. Celle-ci avait pris la décision fin décembre de quitter Go Daddy après avoir constaté sa prise de position en faveur de deux textes de loi anti-piratage très controversés outre-Atlantique, PIPA et SOPA.

C’est une prise de position qui lui aura coûté cher. Plus de huit semaines après la suspension des travaux parlementaires concernant les projets de loi anti-piratage PIPA (Protect IP Act) et SOPA (Stop Online Piracy Act), le géant de l’hébergement Go Daddy paie encore aujourd’hui son soutien initial aux deux textes législatifs. Après le boycott de nombreux clients, c’est au tour de la galaxie Wikimedia de quitter le navire.

« Après des mois de délibération et un transfert complexe, l’ensemble des domaines de la fondation Wikimedia a été déplacé avec succès de Go Daddy vers MarkMonitor. La migration a été formellement terminée le vendredi 9 mars 2012. Le transfert s’est déroulé de façon transparente et nos sites n’ont subi aucune forme d’interruption de service ni aucun souci pendant la procédure » écrit la fondation sur son blog.

Michelle Paulson, conseillère juridique au sein de la fondation, précise que les responsables du projet auraient souhaité partir plus rapidement mais qu’une telle décision reste un processus délicat à mettre en œuvre. Si la décision de quitter Go Daddy remonte à décembre dernier, sa mise en œuvre s’est étalée sur plusieurs mois et a officiellement pris fin qu’en mars.

« En tant que propriétaire du cinquième domaine le plus visité au monde, la fondation se soucie profondément de qui s’occupe de ses noms de domaine » ajoute Michelle Paulson, précisant que le département juridique avait considéré que ce bureau d’enregistrement « n’était pas la meilleure solution pour nos besoin« . Wikimedia rejoint ainsi Epson, Levi’s, FedEx, WWE, UBS et Time Warner comme clients de MarkMonitor.

Confronté au départ de plusieurs dizaines de milliers de clients et à une campagne hostile prenant de l’ampleur sur Internet, Go Daddy a dû faire acte de contrition pour limiter la casse. Assurant avoir pris conscience des inquiétudes soulevées lors des débats parlementaires sur les lois SOPA et PIPA, Go Daddy s’est par la suite rangé du côté des opposants, dans l’espoir de mettre fin à l’exode de sa clientèle.

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