Aux Etats-Unis, pour lutter contre l’ivresse au volant, les autorités du comté de Montgomery ont décidé de se servir de Twitter pour mettre sous pression les automobilistes. S’ils sont attrapés en état d’ébriété, leur identité sera révélée sur le réseau de micro-blogging.

On ne plaisante pas avec l’ivresse de l’autre côté de l’Atlantique, surtout en période de fin d’année où les repas sont bien souvent arrosés d’alcool. Et tandis que chacun est affairé à célébrer Noël et le Nouvel An, la police du comté de Montgomery, dans l’Etat du Texas, a décidé de frapper un grand coup contre les automobilistes arrêtés en état d’ébriété. Car si un repas bien copieux peut se terminer par une indigestion, l’abus d’alcool peut rapidement devenir une menace, surtout lorsqu’une personne décide de prendre le volant.

C’est ainsi que Warren Diepraam, le procureur en charge des infractions routières, a décidé d’utiliser le réseau de micro-blogging Twitter pour rappeler à l’ordre les Texans ayant tendance à lever le coude un peu trop facilement. Et le procureur n’y pas pas de main morte puisque chaque individu arrêté par la police verra son identité diffusée sur Internet, à travers le compte Twitter de Brett Ligon, le procureur du comté de Montgomery.

« Ce n’est pas la solution miracle pour remédier à l’alcoolisme au volant » a-t-il déclaré à PC World, « mais cela devrait les faire réfléchir à deux fois avant de prendre le volant en étant ivre« . Quant à savoir si ce genre de mesures n’est pas attentatoire à la dignité des personnes, Warren Diepraam rétorque qu’il doute « sincèrement que mettre un nom sur Twitter va affecter le droit de la personne à avoir un procès équitable« . Mais pour ce qui est de l’humiliation publique, c’est une autre affaire…

Les États-Unis sont manifestement coutumiers de la réprobation publique. Il n’est pas rare de voir les médias (TV, radio, journaux et Internet) être utilisés par les autorités pour blâmer le comportement d’un individu. CNET rappelle ainsi le cas d’une page Twitter qui publie automatique l’identité et la photo de toute personne arrêtée par les officiers de police de Denton. Une pratique pour le moins douteuse, d’autant que même aux États-Unis, une personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été reconnue par la justice.

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