La NASA se sépare de ses trois navettes électriques futuristes produites par la start-up Canoo, qui a fait faillite. À la place, l’agence spatiale récupère un van vraiment basique.

Pour leurs missions spatiales, les astronautes parcourent environ 9 miles, soit à peu près 14 kilomètres, entre leurs quartiers et la rampe de lancement au Kennedy Space Center. Ce petit trajet d’une vingtaine de minutes se fait avec un véhicule baptisé « Astrovan ».

En 2022, la start-up américaine Canoo a obtenu un contrat avec la NASA pour devenir le nouveau fournisseur d’Astrovan et a livré à l’été 2023 trois navettes électriques au look rétrofuturiste. Seulement voilà, deux ans plus tard, l’agence spatiale a déjà annoncé ne plus s’en servir, comme l’a rapporté TechCrunch le 9 décembre.

Artemis n’est plus pour Canoo

Opérationnelles depuis 2023 pour l’entraînement et la préparation des missions Artémis, les navettes électriques de Canoo ont été remplacées par l’Astrovan de Boeing, fabriqué par Airstream. Si le fabricant est connu pour ses caravanes impressionnantes en aluminium, la navette qu’il a conçue pour la compagnie aérienne est… banale, voire carrément moche. Surtout comparé à celles de Canoo, tout en rondeur.

La navette de Boeing qu'utilisera la NASA à la place des navettes Canoo. // Source : Airstream
La navette de Boeing qu’utilisera la NASA à la place des navettes Canoo. // Source : Airstream

Dans une déclaration à TechCrunch, la NASA explique que la start-up « n’était plus en mesure de répondre aux exigences de notre mission ». Et pour cause, Canoo a tout simplement fait faillite en janvier 2025. Pourtant, l’ancien PDG de la start-up, Tony Aquila, a déclaré à son liquidateur judiciaire qu’il souhaitait toujours « fournir des services et un soutien à certains programmes gouvernementaux ». L’agence spatiale a décliné répondre sur cette proposition.

En parallèle, l’agence postale américaine (USPS) a, elle aussi, annoncé dans un communiqué par email que les six véhicules électriques achetés « à des fins d’évaluation » en 2024 « ne sont plus utilisés ». Aucune raison motivant ce choix n’a été divulguée.

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