Censé sortir cette année, Windows 10X ne verra probablement même pas la lumière du jour. Microsoft semble avoir mis le projet de côté pour se concentrer sur Windows 10… et avec un peu de chance sur la déclinaison ARM de son système.

Microsoft ne va pas tarder à mettre un autre de ses OS au placard. Selon le toujours bien informé journaliste Brad Sams, Windows 10X va être abandonné par Microsoft qui va concentrer ses efforts de développement sur Windows 10.

Si vous avez du mal à situer ce qu’est Windows 10X, ne vous en voulez pas, le projet n’a jamais véritablement vu la lumière du jour. Pensée originellement pour tourner sur les appareils à double écran, cette version simplifiée de Windows a ensuite changé d’objectif et devait venir concurrencer ChromeOS sur le marché de l’éducation et des ordinateurs portables dédiés à la bureautique.

Windows 10X tel qu'il était pensé au départ // Source : Microsoft

Windows 10X tel qu'il était pensé au départ

Source : Microsoft

Ce « spin-off » de Windows va donc atterrir au rayon des OS alternatifs de Microsoft qui n’ont pas fonctionné. Depuis Windows 7 Starter sorti en 2009 (qui était pensé pour l’éphémère marché des netbooks), Microsoft n’a jamais réussi à imposer une alternative à son OS star. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. De Windows RT en 2012 jusqu’à Windows 10S en 2017, le géant du logiciel a tenté mainte fois de proposer un OS plus simple, plus léger et plus accessible, mais la tendance n’a jamais pris. Les utilisateurs et utilisatrices ont toujours préféré retrouver leur environnement de travail habituel, sans restrictions.

Apple prend de l’avance

La mise à mort prématurée de Windows 10X s’inscrit donc dans cette triste lignée et rappelle qu’au pays de Microsoft, seul Windows 10 fait loi. Mais ce nouveau raté souligne aussi le besoin de Microsoft de se concentrer sur l’avenir de son OS : Windows sur ARM.

Les puces ARM s’opposent aux puces Intel qui ont longtemps dominé le monde de l’ordinateur personnel. Ces deux composants se reposent sur des architectures logicielles différentes ce qui nécessite d’opérer des changements profonds dans la manière dont un système d’exploitation fonctionne. Les puces ARM étaient jusqu’à il y a peu surtout utilisées dans des smartphones et des tablettes, mais leurs puissances augmentant, il est devenu possible des les intégrer dans des ordinateurs.

Alors qu’Apple a lancé en fin d’année 2020 ses MacBook Air M1, les ordinateurs Windows qui exploitent cette architecture logicielle sont encore trop rares. Et pour cause, jusqu’à il y a quelques mois, il était impossible de faire tourner des applications 64 bits Intel (soit une bonne partie des logiciels Windows sur le marché) sur cette version de l’OS, limitant grandement son intérêt.

Entre-temps, Apple a basculé ses MacBook Air, iPad Pro et iMac vers la puce M1 pour des résultats époustouflants. Meilleures performances, autonomie plus longue, chauffe plus limitée, les avantages des puces ARM sont nombreux. Si Microsoft ne veut pas se laisser distancer, il serait temps de mettre les bouchées doubles sur le développement logiciel et d’encourager ses partenaires à se lancer dans l’aventure ARM.


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