Google n’ignore pas ce que fait Apple avec sa nouvelle politique de transparence des données, qui s’impose aux applications. L’entreprise américaine s’en inspire pour Android, en l’adaptant.

Les initiatives d’Apple en matière de transparence inspirent visiblement la concurrence. Dans un billet de blog paru le 6 mai, Google annonce en effet l’arrivée d’une nouvelle section dans sa boutique d’applications pour Android. Dans les grandes lignes, il s’agit de s’approcher de ce que fait Apple avec son App Tracking Transparency, mais en l’adaptant à l’écosystème Android et aux pratiques de Google.

Sur Android, la transparence sera requise

Il ne s’agit pas d’empêcher en toutes circonstances l’usage de données personnelles, qui reste possible avec l’accord préalable, explicite et éclairé des individus. Ce que souhaite faire Google, c’est détailler clairement et précisément la nature des données qui sont collectées et stockées, et pour quelles finalités — il peut être normal, par exemple, de recueillir l’orientation sexuelle dans une app de rencontre.

Parmi les informations couramment sollicitées figurent la localisation approximative ou précise du smartphone, l’accès au répertoire des contacts, les données personnelles (un nom ou une adresse, entre autres), les photos, les vidéos, les fichiers sonores et, plus généralement, tout document figurant dans le téléphone. Les applications devront aussi dire à quoi ces éléments leur servent.

Smartphone Android // Source : Louise Audry pour Numerama

Smartphone Android

Source : Louise Audry pour Numerama

D’autres indications seront également mises en lumière dans cette nouvelle section, cette fois pour renseigner sur la façon dont ces traitements sont sécurisés. Car ce n’est pas tout de demander l’autorisation avant d’exploiter des données personnelles, de faire la liste de celles qui sont utilisées et pourquoi : il est important d’avoir une idée des mesures qui sont en place pour protéger ces informations.

Cinq points sont présentés par Google : les bonnes pratiques en matière de sécurité (par exemple le chiffrement), le respect des lignes directrices pour des apps à destination des mineurs, l’existence d’un audit par un organisme tiers indépendant, la suppression ou non des données au moment de la désinstallation de l’application, et s’il faut impérativement certaines données pour que l’app fonctionne.

Le calendrier de mise en place de cette nouvelle section s’étale sur un an. Aujourd’hui, ce n’est que la présentation générale du plan de vol de Google. Plus tard en 2021, une politique plus précise sera publiée par la firme de Mountain View, ainsi que les premières options pour que les applications commencent à se déclarer. En 2022, l’affichage commencera à apparaître. Il deviendra obligatoire peu après.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !