Qwant annonce que son utilisation ne sera plus possible dans certains pays. Il faudra dans ce cas passer par un VPN pour utiliser le moteur de recherche.

Fin d’année pour le moins surprenante pour Qwant. Dans un message publié sur Twitter le 16 décembre, l’entreprise annonce qu’elle renonce à fournir un accès à ses services dans certains pays — aucune liste des États concernés n’est donnée. La société déclare qu’elle fait ce choix après avoir constaté qu’elle n’était pas en mesure de fournir un niveau de qualité de service suffisant dans ces pays.

« Certains d’entre vous ont signalé des difficultés d’utilisation du Qwant dans plusieurs pays du monde. C’est une décision difficile, mais nous avons décidé de fermer l’accès à nos services dans certains pays où nous ne pensons pas pouvoir fournir la qualité de service attendue. Nous vous prions de nous en excuser », écrit le compte dédié aux annonces institutionnelles du groupe.

Contacté pour obtenir des précisions sur la liste des pays concernés, Qwant a expliqué à Numerama qu’il s’agit simplement de la poursuite de sa politique de recentrage sur son cœur de métier, à savoir la recherche en ligne, mais à un niveau essentiellement européen. L’entreprise souhaite en effet limiter sa dispersion à la fois géographique et en matière de services, en rationalisant ses activités et sa présence en ligne.

Qwant ne prévoit pas communiquer la liste des pays concernés par cette fermeture. Cela étant dit, il apparaît que ce ne sont pas les États européens qui en sont victimes, mais des nations plutôt lointaines. Le groupe juge que cela n’aura pas d’impact concret sur son quotidien — les activités là-bas étaient en pratique anecdotiques — et que cela témoigne avant tout de son pragmatisme.

Plutôt que de multiplier les pays dans lesquels il est présent, Qwant préfère maintenant se focaliser sur un nombre de nations plus modeste, mais où ses performances techniques seront saluées et son service apprécié. L’Europe est à ce titre prioritaire, car c’est là que se trouve l’essentiel de son public, de son personnel et de son avenir immédiat. Ce recentrage doit aussi lui servir à remobiliser des ressources ailleurs.

Les internautes invités à utiliser un VPN

Le message se poursuit avec une recommandation faite aux internautes se trouvant dans ces pays qui utilisaient Qwant pour chercher des informations sur le net. Pour continuer à accéder au moteur de recherche, il va leur falloir utiliser un réseau virtuel privé (VPN) afin de faire transiter leur connexion par un pays dans lequel Qwant maintient ses activités — par exemple la France ou l’Allemagne.

Le logo de Qwant. // Source : Qwant

Le logo de Qwant.

Source : Qwant

 

Qwant n’a pas donné de précision sur les soucis rencontrés en matière de qualité de service. L’hypothèse la plus évidente, compte tenu des activités de l’entreprise, est un problème dans l’indexation des résultats du web dans d’autres langues, dans la fraicheur des résultats et / ou dans sa capacité à comprendre les requêtes d’internautes dans d’autres langues.

Qwant précise qu’il reste pleinement accessible dans plus de 30 pays et disponible dans 10 langues différentes. Les langues supportées par l’interface sont le français, l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol, le néerlandais, le polonais, le russe, le portugais, le catalan, le corse, le breton et le basque. Le français et les quatre langues régionales servent aussi de langue des résultats de recherche.

Dans ses paramètres, le site dit proposer des pages de résultats pour les pays suivants : France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Andorre, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Corée du Sud, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, Hong Kong, Hongrie, Inde, Irlande, Malaisie, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suède, Suisse et Thaïlande.

Aux dernières nouvelles, Qwant déclare être capable de répondre lui-même aux requêtes des internautes dans 40 % des cas, sans recourir à son partenaire, Microsoft, qui l’assiste pour le reste des recherches. L’entreprise américaine, qui a aussi un moteur de recherche, Bing, se charge de mettre à disposition son index pour aider Qwant à compléter sa vision du web.

(mise à jour avec des précisions de Qwant)


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