Mappy propose dans son application de navigation un nouvel indicateur au moment de définir un trajet : l’empreinte carbone estimée. Une façon de permettre à l’utilisateur d’en tenir compte avant de choisir son mode de transport.

Pour vous aider à organiser votre déplacement, les applications de navigation incluent plusieurs options pour coller au plus près de vos exigences. Vous pouvez ainsi établir un itinéraire le plus court, mais aussi demander à avoir le moins de correspondances lors du voyage, ou encore qu’il soit accessible en fauteuil roulant. Vous voulez peut-être aussi éviter trop de marches, les péages ou un trafic trop encombré.

Calcul de l’empreinte carbone

Mappy dioxyde de carbone

Un exemple de calcul de l'empreinte carbone.

Source : Mappy

Certains de ces paramètres existent dans Mappy. Mais depuis septembre, un critère plus original est proposé aux personnes planifiant un trajet : l’estimation de l’empreinte carbone. Lorsque vous inscrivez votre périple dans l’application, celle-ci affiche maintenant une petite icône CO2 symbolisée par une feuille. En cliquant dessus, une estimation pour chaque type de transport est proposée, explique la marque dans un communiqué le 19 septembre 2019.

Pour savoir quelle est la solution la plus respectueuse de l’environnement, il suffit de se reporter à l’espèce de jauge composée de trois de ces feuilles : plus celle-ci est verte, plus l’empreinte carbone sera limitée. À l’inverse, plus la jauge est grise, plus l’impact sera fort sur l’environnement. Sont pris en compte : les voitures individuelles, le covoiturage, les motos, l’autocar, l’avion et le train.

Mais pour que l’évaluation soit la plus précise possible, l’application a besoin de savoir quel genre de véhicule vous avez : est-ce une petite voiture ? Un SUV ? Quel type de carburant consomme-t-elle ? Et enfin, quelle est sa consommation moyenne ? Selon les indications que vous donnerez, l’estimation de l’empreinte carbone évoluera : elle est par exemple nulle si vous roulez à l’électrique.

Sans surprise, les véhicules roulant à l’essence ou au diesel sont moins bien notés que des solutions de transport en commun ou même le covoiturage (certes, vous monterez peut-être dans une voiture diesel, plus polluante que votre essence, mais vous éviterez de prendre votre véhicule). Le vélo et la marche sont aussi évalués si le point d’arrivée n’est pas trop distance. Ici aussi, l’empreinte du déplacement est nulle.

Pour Mappy, l’intégration de ce critère doit permettre aux Français de « penser leurs trajets avec une dimension ecofriendly ». Plus spécifiquement, Mappy souhaite « encourager le réflexe environnement auprès des voyageurs et ce, pour chacun de leurs déplacements ». À l’heure où l’on voit apparaître une «honte de prendre l’avion » chez certains passagers, cet ajout peut trouver ses adeptes.

voiture circulation automobile route paris

La voiture, transport le plus pratique, mais polluant pour la plus part des modèles. // Source : Ashley Elena

Cet indice environnemental n’est toutefois qu’un critère parmi d’autres : l’heure de départ, le temps de trajet, le coût, la commodité sont aussi d’autres éléments qui entrent en ligne de compte. Dans certains cas, il peut ainsi être difficile de se passer de la voiture ou bien de l’avion. Bien que fonctionnelle, Mappy précise qu’il s’agit d’une « première version », d’une « brique nouvelle », qui a « vocation à s’enrichir et s’affiner ». Donc à s’améliorer.

L’ADEME et la SNCF comme sources de référence

Pour établir son estimation de l’émission CO2 par trajet, Mappy déclare se baser sur un certain nombre de documents de référence, comme ceux de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), comme les taux moyens d’émissions de CO2 des véhicules par gamme et la répartition des ventes par gamme, et des indications données par la SNCF pour le train.

Les feuilles qui tombent en automne peuvent perturber les transports en commun. // Source : Pixabay/CC0 photo recadrée

Les feuilles qui tombent en automne peuvent perturber les transports en commun.

Source : Pixabay/CC0 photo recadrée

Ensuite, détaille Mappy, selon le mode de transport, le calcul (qui est fait pour un voyageur) est réalisé en multipliant la distance de l’itinéraire (en km) par les émissions de CO2 du transport par kilomètre. Si cette distance n’est pas connue, la référence utilisée est la distance à vol d’oiseau entre le point de départ et le point d’arrivée. Beaucoup plus vague, mais cela donne quand même une approximation.

Lorsque l’itinéraire cumule plusieurs modes de transports (par exemple, on prend la voiture pour aller à la gare, puis le train est emprunté) alors l’émission de CO2 de l’itinéraire est une somme de l’empreinte de chaque mode selon leur propre facteur d’émission. Dans le cas des voitures et des motos, comme cela était indiqué plus haut, le facteur varie en fonction du type de voiture et de son carburant.


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