MySpace a perdu des millions de morceaux de musique et nous rappelle qu’un service web n’est pas éternel.

Une information sur MySpace en 2019 est rare. Quand il s’agit d’un communiqué de presse du réseau social mort pour nous annoncer un énième plan de reconquête des jeunes, nous ne vous cacherons pas que nous avons tendance à la laisser filer. Mais cette fois, ce qui se passe du côté de MySpace peut nous donner un éclairage sur le présent et l’avenir et mérite donc toute notre attention : il y a un an, la lecture des morceaux mis sur la plateforme avant 2015 est devenue subitement impossible.

Capture d'écran d'un mail de MySpace // Source : Imgur

Capture d'écran d'un mail de MySpace

Source : Imgur

Après un an de mutisme, MySpace se met à communiquer sur le sujet, comme le rapporte un thread sur Reddit : une migration des serveurs aurait corrompu les fichiers. Ils ont donc tout simplement été effacés. D’après des observateurs, cela concerne un peu plus de 50 millions de morceaux de musique, mis en ligne par 14 millions de musiciens pendant 12 ans. Il faut rappeler à cet effet que, à défaut d’avoir réussi sa mue vers un réseau social au sens moderne du terme, MySpace était devenu un lieu de choix pour diffuser sa musique en ligne.

Dans les commentaires et sur Twitter, plusieurs internautes doutent de la thèse de l’accident, même si l’incompétence technique de quelques individus au sein d’une grande entreprise peut parfois surprendre — pour rappel, Facebook a été en panne plusieurs heures à cause d’une erreur de configuration. Que MySpace ait profité d’un incident pour économiser de la bande passante et du stockage sur ses serveurs n’est clairement pas à exclure. Mais, quoi qu’il en soit, c’est à ce moment-là que l’histoire devient intéressante : pour tous ces artistes qui ont seulement fait confiance à la plateforme pour héberger leurs créations, ces morceaux n’existent plus.

Faites une sauvegarde locale de vos fichiers

Et cela pourrait tout à fait se répéter à l’avenir avec un géant qu’on penserait infaillible. Au début des années 2000, personne ne doutait de l’avenir de MySpace et de sa situation de monopole. On n’imaginait pas une seconde que Facebook séduise aussi facilement autant d’utilisateurs et fasse passer son concurrent au second plan. C’est donc avec une confiance totale que des artistes qui s’emparaient du numérique mettaient en ligne leurs morceaux. Aujourd’hui, on tend à faire de même avec nos clichés sur Google Photos ou iCloud, nos fichiers sur Dropbox ou Google Drive, nos vidéos sur YouTube, etc. Autant de services qui nous paraissent solides, mais qui pourraient être à l’agonie dans 20 ans.

La solution ? Si vous ne voulez pas vous embêter avec un système de sauvegarde complexe sur un NAS, organisez tout de même une sauvegarde de vos fichiers les plus importants sur des disques physiques. À côté d’une sauvegarde dans le cloud, ils pourront être utiles un jour ou l’autre — à moins de 50 € le To, la tranquillité n’est pas onéreuse.

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