Cette fois elle ne peut plus accuser les P2Pistes. Le mal de l’industrie du disque est réel et semble bel et bien ancré pour durer. Aux Etats-Unis, les maisons de disques viennent de connaître leur plus mauvaise semaine de ventes d’albums depuis dix ans…

De mémoire de spécialiste, la filière musicale n’avait pas connu ça depuis dix ans. Selon les chiffres de Nielsen SoundScan, il s’est vendu aux Etats-Unis 8,91 millions d’album la semaine du 23 juillet. La dernière fois que les ventes hebdomadaires étaient passées en dessous de la barre des 9 millions, c’était le 4 février 1996, avec 8,94 millions d’unités vendues.

Plus inquiétant pour les majors, il semble de plus en plus difficile de faire acheter en masse le même album à la population tout entière. Dans le top 10 du Billboard 200, la compilation Now 22 arrivait en tête avec 207.000 exemplaires vendus, mais l’album des Los Lonely Boys arrive difficilement en seconde position avec seulement 67.000 unités. C’est la première fois de toute l’histoire du classement Nielsen qu’un album arrive en deuxième place hebdomadaire avec si peu de ventes. Il faut remonter à mai 1993 pour connaître le précédent record de faiblardise, avec 71.000 ventes pour l’album Get a Grip de Aerosmith.

Evidemment, les mêmes chiffres auraient été annoncés il y a un an, l’industrie phonographique américaine aurait encore exigé la pendaison du P2P et si possible des P2Pistes les plus actifs. Mais les choses ont changé. Depuis la RIAA s’est félicitée d’un tassement du niveau de fréquentation des réseaux P2P, ses membres ont multiplié les accords de licence, et le téléchargement dit « légal » n’a cessé de croître. A court de bouc émissaire, l’industrie du disque doit se remettre en cause.

En France, le SNEP l’a déjà fait. Il a modifié le seuil d’attribution des certifications pour les revoir à la baisse. Pour recevoir un disque d’or, il faudra désormais vendre 75.000 exemplaires et non plus 100.000. C’est ce qui s’appelle prendre un problème à bras le corps.

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