Les constructeurs automobiles s’investissent de plus en plus dans la voiture de demain, qui sera connectée au net. Des premiers modèles commencent à voir le jour, notamment chez de grandes marques allemandes. L’arrivée d’Internet dans les véhicules apporte toutefois de nombreux défis à relever pour les fabricants, tant en matière de sécurité que de vie privée.

Après avoir conquis les foyers, les trains et les avions, Internet arrive désormais dans les voitures. Les constructeurs automobiles, toujours plus friands d’électronique embarquée, ont en effet une nouvelle obsession : permettre au conducteur ou aux passagers de naviguer sur la toile. C’est en tout cas l’objectif poursuivi par BMW et Mercedes-Benz, comme l’a montré le récent le salon IAA à Francfort.

Surfer, écouter de la musique, consulter ses mails…

Du côté de BMW, il est possible de surfer sur la toile depuis un ordinateur de bord. Celui-ci offre un portail dédié qui permet à l’automobiliste de rechercher divers points d’intérêt comme un restaurant, une boutique ou un restaurant. L’ordinateur de bord est aussi capable de délivrer diverses informatiques pratiques, allant de la météo aux derniers bulletins d’actualité.

Mercedes-Benz propose de son côté peu ou prou les mêmes fonctionnalités que son concurrent, mais l’accès au réseau ne peut se faire qu’à l’arrêt (pendant un embouteillage, lors d’un feu rouge ou sur une place de parking). En marche, seule une poignée d’applications conçues par le fabricant allemand sera disponible pour éviter de déconcentrer le conducteur.

BMW et Mercedes-Benz ne sont pas les premiers à avoir songé à l’Internet dans les voitures. Ce printemps, Parrot a lancé un autoradio connectable au réseau grâce à une clé 3G. L’autoradio, basé sur la plate-forme Android, écoute les instructions à voix haute du conducteur, comme le nom d’un artiste ou d’une chanson, et le système va rechercher des morceaux de musique via Deezer ou sur le baladeur connecté.

Des défis à relever en perspective

L’arrivée du net dans les voitures n’est pas sans soulever quelques défis à affronter. Si les fabricants sont prêts à répondre à la demande de connexion dans les autos, encore faut-il que cela ne nuise pas aux efforts consentis en matière de sécurité routière. Il faut donc concevoir un système simple à utiliser mais qui se limite ou se coupe lorsque le conducteur conduit.

De son côté, le responsable allemand en charge des questions de vie privée note que « les systèmes doivent être configurés de manière à posséder le moins possibles de données personnelles ». L’objectif étant d’éviter que le constructeur automobile, des entreprises ou tout simplement des personnes mal intentionnées puissent en apprendre de trop sur les habitudes de conduite et les déplacements du conducteur.

De son côté, l’éditeur d’antivirus McAfee met en avant le risque de piratage. « Qu’un compte e-mail ou un ordinateur portable coure un risque, c’est une chose, mais si une voiture est piratée, ça devient un danger important pour la sécurité personnelle » de l’automobiliste. Des voitures connectées pourraient être ainsi la cible de pirates ou de virus conçus dans ce but.

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