Près de neuf mois après le début de l’offensive militaire de la Russie, le réseau Internet de l’Ukraine continue de subir d’importantes perturbations, et parfois des coupures complètes. La plus récente vient d’avoir lieu le 15 novembre, après une vague de bombardements lancée par Moscou. Selon Kiev, l’armée russe a tiré 85 missiles pour démolir des infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Le réseau électrique ukrainien frappé par des missiles russes
Ces frappes affectent la population, alors que les besoins en éclairage et en chauffage augmentent à mesure que l’hiver se rapproche. Elles ont également un impact sur la connectivité du pays, puisque celle-ci est en chute depuis l’après-midi du 15 novembre. À midi, un premier point de situation montrait une baisse à 67 %, contre près de 100 % précédemment.
« L’Ukraine connaît actuellement une importante perturbation d’Internet […] ; l’incident survient au moment où l’on rapporte l’une des attaques de missiles russes les plus intenses à ce jour », observe l’organisation NetBlocks, qui suit et documente la liberté d’accès à Internet dans le monde, dans un message sur Twitter publié le 15 novembre.
Les pannes d’électricité touchent la plupart des régions de l’Ukraine, mais les effets pour le net ne sont pas partout les mêmes. Certaines zones ont vu leur connectivité s’effondrer sous les 20 %, là où d’autres restaient au-dessus des 80 %. Un autre graphique suggérait que les secteurs de l’énergie et des télécoms œuvraient déjà pour stabiliser et rétablir les infrastructures.
Les bombardements russes n’ont pas directement touché les réseaux télécoms. Selon Andriy Sadovy, le maire de Lviv (la principale ville ukrainienne, située tout à l’ouest du pays), ce sont les opérateurs de téléphonie mobile qui ont limité le fonctionnement de certains services pour économiser l’électricité afin de pouvoir passer des appels.
Autre conséquence de ces frappes, qui ciblent de plus en plus des objectifs n’ayant pas d’intérêt militaire : la Moldavie, pays limitrophe de l’Ukraine, subit à son tour des effets de la guerre. Une chute de la connectivité a été observée le même jour, mais dans des proportions moindres. Elle est descendue aux alentours de 70 %. Le vice-premier ministre de Moldavie a accusé la Russie.
Depuis le début de la guerre, le réseau Internet souffre des actions de la Russie — comme le reste du pays. Frappes militaires, désinformations, coupures d’énergie, cyberattaques et même sabotages. Les télécoms sont aussi une cible des forces russes. Moscou tente même de détourner le trafic Internet là où c’est possible, en faisant passer les liaisons par les réseaux russes.
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