Des sénateurs américains ont réuni la semaine passée les majors et les gros éditeurs de logiciels de P2P à Washington pour trouver un terrain d’entente entre les différentes parties.

Après le temps des procès et de la répresion sauvage celui du dialogue commence enfin à poindre à l’horizon. Les majors et les gros éditeurs de logiciels de P2P représentés par P2P United (FreePeers -Bearshare-, Manolito P2P -Blubster-, Limewire, Grokster, MetaMachine -eDonkey/Overnet- et Streamcast Networks -Morpheus-) se sont retrouvés autour d’une table le 26 février dernier à l’initiative des deux sénateurs américains Ron Wyden et John Ensign, co-présidents du Forum de la Technologie et de l’Innovation. Après les récentes poursuites à l’encontre d’internautes américains, les avocats sont en attente, espérant que les négociations mènent un arrangement à l’amiable entre l’industrie musicale et les réseaux de partage.

Dialogue de sourds ?

D’un côté l’industrie musicale attend que les réseaux de P2P mettent en place des filtres pour empêcher le partage de fichiers sous copyright, et de l’autre les éditeurs attendent l’accès à la technologie de filtrage développée par Audible Magic que les majors disent posséder mais que personne n’a encore réellement vu fonctionner.

Sont aussi débattus les différents modèles économiques de diffusion de médias (combat de haut vol entre les pro-taxes et les autres), la protection de la vie privée, ou la philosophie de la création artistique. Le dialogue vient juste de se mettre en place et rien qu’en cela il y un progrès. Il est des conflits qui prennent du temps à se régler, et aux vues des enjeux économiques nous n’avons pas fini d’en entendre parler.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.