C’est un logo que vous avez peut-être déjà croisé, même sans être spécialiste du logiciel libre. On y voit une silhouette blanche vêtue d’un chapeau rouge lui masquant les yeux. Ce feutre coloré est le symbole de Red Hat, une entreprise bien connue dans l’open source. On lui doit justement une distribution Linux, appelée Red Hat Enterprise Linux.
Peut-être ce choix vous a-t-il déjà interpellé. Quelle peut bien être la raison qui peut pousser une entreprise (qui est depuis 2018 une filiale d’IBM, après son rachat spectaculaire pour 34 milliards de dollars) à choisir « chapeau rouge » comme identité ? Et pourquoi pas « Blue Socks », « Green Jacket » ou « Black Tie » ? Après tout ce ne sont pas les associations qui manquent.

Comme toujours dans les noms de la tech, ce n’est pas un choix qui a été dicté par le hasard. Il y a une histoire, souvent liée aux personnes qui ont fondé la compagnie ou à l’endroit où elle a vu le jour. Mais cette histoire n’est pas toujours bien connue — elle peut aussi se perdre avec le temps. Dans le cas de Red Hat, il existe en fait deux explications.
Une histoire de casquette de grand-père, mais pas que.
La première est liée à Marc Ewing, l’un des deux cofondateurs de Red Hat avec Bob Young. Le site officiel indiquait en 2018 que Marc Ewing portait une casquette rouge de crosse de l’université de Cornell, offerte par son grand-père, alors qu’il étudiait à l’université Carnegie Mellon. À la fac de Cornell, le club de sport répond au nom de « Big Red de Cornell ». Cela fait sens.
La seconde a été donnée par Bob Young dans le magazine Red Hat Magazine. En 2006, le site Computer World s’appuyait dessus pour expliquer que le rouge « est depuis longtemps un symbole de liberté, les révolutionnaires américains et français ayant porté des bonnets rouges lors de leurs soulèvements ». Le rouge du drapeau français est par exemple apparu lors de la Révolution française.
« Il existe une tradition dans l’histoire occidentale selon laquelle le rouge est le symbole de la libération et du défi à l’autorité », commentait Bob Young à l’époque. Toutes proportions gardées, le rouge de Red Hat peut donc être en quelque sorte vu comme la tentative de se libérer par l’open source de la logique propriétaire et fermée du logiciel.
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