Une étude conduite par des chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder, publiée dans The Planetary Science Journal, et relayée le 27 mai 2022 par ScienceAlert, suggère que l’apparition des couches de glace au niveau des pôles de la Lune serait liée à des volcans.
Une série d’éruptions volcaniques a éclaté sur la Lune il y a 2 milliards d’années, recouvrant des centaines de milliers de kilomètres carrés de la surface lunaire sous la lave. Au fil des époques, cette lave a créé les taches sombres et grises qui ont donné à la Lune son apparence qui nous est aujourd’hui familière. Les chercheurs estiment que ces mêmes volcans auraient contribué à l’apparition de gigantesques plaques de glace sur la Lune.
En 2020, la Nasa avait déjà annoncé des preuves définitives de sa présence sur la Lune. Nous savons qu’elle est là, mais des questions subsistent quant à son emplacement, sa quantité, son origine et la manière de l’atteindre. Il pourrait y avoir d’épaisses couches de glace nichées dans les cratères, cachées sous le sol lunaire. Cette eau pourrait être utilisée pour fabriquer du carburant pour des fusées, des explorateurs robotiques ou humains pourraient même confirmer cette hypothèse.
Des volcans lunaires qui auraient craché de l’eau
Les chercheurs de l’Université du Colorado estiment dans leur étude que de la glace volcanique jadis formée sur la Lune pourrait encore exister. La Terre n’est pas le seul corps rocheux du système solaire où une importante activité volcanique s’est produite par le passé. C’est également le cas de la Lune au cours de ses deux premiers milliards d’années, comme le montrent déjà les bassins basaltiques des mers lunaires, mais aussi les photographies de sa surface.
Au fil du temps, la lave s’y est refroidie et a créé les formations sombres que nous voyons aujourd’hui. Les auteurs ont travaillé avec des simulations pour recréer les conditions sur la Lune dans le passé. Or, ils ont découvert que les anciens volcans lunaires crachaient de grandes quantités de vapeur d’eau, qui formaient des réserves de glace en se déposant à la surface. Le groupe a estimé que près de 41% de cette eau pourrait s’être condensée, avoir formé de la glace et être cachée dans des cratères lunaires. « Il est possible qu’à 5 ou 10 mètres sous la surface, il y ait de grandes plaques de glace », déclare à ce sujet Paul Hayne, co-auteur de l’étude, dans The Planetary Science Journal.
« Nous devons vraiment creuser et chercher cette glace », a déclaré Andrew Wilcoski, l’auteur principal de l’étude. Justement, le rover d’exploration polaire Viper (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) de la Nasa, dont le lancement est prévu en 2023, aura pour mission de rechercher des dépôts de glace sur le pôle Sud de la Lune. Cela devrait fournir aux chercheurs de nouvelles données sur lesquelles ils pourront s’appuyer, pour comprendre l’histoire de l’eau et de la glace sur la Lune.
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