Au large des côtes britanniques, la ferme d’éoliennes en mer Hornsea 2 a produit de l’électricité pour la première fois. Lorsque les toutes dernières turbines du site seront installées, en 2022, le site devrait produire assez d’électricité pour alimenter plus de 1,3 million d’habitations.

C’est parti. L’immense ferme éolienne offshore Hornsea 2, au large des côtes britanniques, a commencé à produire de l’électricité. C’est l’entreprise danoise Ørsted qui l’a annoncé le 20 décembre, par le biais d’un communiqué de presse.

L’étape est stratégique, même si le site n’est pas encore tout à fait terminé, car lorsque les dernières turbines seront activées et les derniers tests effectués, il constituera la plus grande ferme éolienne offshore du monde. Hornsea 2 dispose, en effet, de 165 turbines éoliennes réparties sur une zone de 465 km2, à 89 km de la ville de Grimsby, au Royaume-Uni. La puissance de Hornsea 2 dépassera les 1,3 gigawatt (GW) et Ørsted indique que la ferme pourra à terme alimenter en électricité l’équivalent de plus de 1,3 million d’habitations.

La ferme éolienne offshore Hornsea 2 pourrait alimenter 1,3 millions d'habitations // Source : Ørsted
La ferme éolienne offshore Hornsea 2 pourrait alimenter 1,3 million d’habitations // Source : Ørsted

« Nous avons désormais la ligne d’arrivée en vue, tandis que nous installons les dernières turbines », se réjouit Patrick Harnett, le directeur du programme Hornsea 2. Les premières ont été installées en mai 2021 et désormais, 139 des 165 sont prêtes à servir. La ferme éolienne offshore devrait être pleinement opérationnelle en 2022.

Hornsea 2 sera la plus grande ferme éolienne offshore en 2022

Comme le soulignait Electrek plus tôt dans le mois, Hornsea 2 ne devrait pas garder longtemps son titre de « plus grande ferme éolienne offshore du monde ». Plusieurs autres sites de grande envergure sont prévus. En 2026, par exemple, la construction de Dogger Bank, une gigantesque ferme éolienne offshore de 4,8 GW, située au large des côtes du Yorkshire, devrait être terminée.

Avec ses 12 000 km de côtes et sa météo venteuse, le Royaume-Uni est un pays particulièrement adapté à l’utilisation de l’éolien offshore. En avril 2021, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait d’ailleurs annoncé son intention de quadrupler la capacité de production du pays dans le domaine. Alors qu’il assure déjà 11,5 % de la production d’électricité du Royaume-Uni et 19 % de celle des Pays-Bas, l’éolien en mer est encore peu développé en France.

Le Royaume-Uni développe l’éolien en mer plus vite que la France

Avec ses km de côtes, le pays dispose pourtant d’une configuration plutôt propice au développement de projets de ce type : la France a le 2e potentiel éolien en mer le plus important d’Europe. Plusieurs projets sont toutefois en cours sur la côte Atlantique. Et en mai 2022, un premier parc éolien offshore d’une puissance de 480 mégawatts (MW) devrait commencer à produire de l’électricité à Saint-Nazaire.

Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, l’éolien en mer est une technologie stratégique dans la lutte contre le changement climatique. « En 2018, l’éolien offshore n’a fourni qu’une petite fraction de l’énergie produite dans le monde, mais il devrait se développer fortement dans les décennies à venir », indique l’institution sur son site.

Selon l’AIE, il s’agit en effet d’une technologie mature et qui continue de faire d’important progrès, permettant de réduire son coût. « L’éolien en mer ne représente à l’heure actuelle que 0,3 % de la production d’énergie mondiale, mais son potentiel est vaste », assure Fatih Birol, directeur de l’AIE. Selon l’institution, la technologie a la capacité de générer « plus de 420 000 TWh par an dans le monde ». C’est, précise-t-elle, 18 fois que la demande mondiale actuelle.

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