Curiosity doit se déplacer vers une zone contenant des sulfates sur Mars. Pour y parvenir, le rover est forcé de faire un détour en roulant autour d’une zone ensablée. Il devrait arriver à destination à l’automne.

Le rover Curiosity a entamé son « road trip » estival, annonçait la Nasa le 7 juillet dernier. Le rover martien est en train d’évoluer vers une nouvelle zone de son site d’exploration, caractérisée par la présence de sulfates. Mais pour espérer y parvenir, Curiosity doit effectuer un détour.

Le rover doit avancer sur 1,6 kilomètre de terrain au cours de l’été 2020. À la fin de ce parcours, Curiosity pourra entamer l’ascension de la prochaine section du mont Sharp (ou Aeolis Mons), une montagne de 5 km de haut logée au centre du cratère Gale, où s’est posé le rover en 2012. Curiosity a entamé l’exploration du mont Sharp depuis 2014 et y recherche des éléments qui pourraient renseigner sur l’éventuelle présence d’une ancienne vie microbienne.

Trajectoire de Curiosity depuis l'atterrissage jusqu'au 15 juillet 2020. // Source : Capture d'écran Nasa Science Mars Exploration Program

Trajectoire de Curiosity depuis l'atterrissage jusqu'au 15 juillet 2020.

Source : Capture d'écran Nasa Science Mars Exploration Program

Une zone ensablée où le rover pourrait rester bloqué

La prochaine « unité sulfatée » de la montagne que Curiosity devra explorer, comme l’appelle la Nasa, peut fournir des indices de l’évolution du climat martien il y a 3 milliards d’années. Les sulfates se forment en effet autour de l’eau lorsque celle-ci s’évapore. Néanmoins, le rover est séparé de cette zone par une grande parcelle de sable. C’est pour cela que Curiosity est forcé de faire un détour dans son périple martien : pour le rover, cette zone ensablée est synonyme de danger. Si Curiosity s’y aventurait, il risquerait de rester coincé.

Curiosity doit donc rouler autour de cette parcelle de sable, ce qui explique le long trajet à parcourir cet été. L’objectif est de parvenir à destination à l’automne, mais la Nasa n’exclut pas de faire des arrêts sur le trajet pour récolter des échantillons ou si le rover croise des surprises en chemin.

Une partie du trajet en autonomie

En fonction du terrain, Curiosity peut évoluer à une vitesse de 25 à 100 mètres par heure. Une partie du trajet sera réalisée de façon autonome par le rover. Face à de gros rochers ou des zones à risques, Curiosity peut prendre des décisions lui-même. S’il lui manque des informations pour avancer en sécurité, le rover s’arrête en autonomie. Vous pouvez d’ailleurs contribuer à l’entrainement de l’IA qui aide les ingénieurs à orienter les rovers sur Mars.

L’image suivante, composée de 116 photos rassemblées, est une vue de la zone que le rover doit explorer au cours de l’été 2020, en se dirigeant vers sa destination, l’unité contenant des sulfates.

La zone explorée par Curiosity cet été. // Source : NASA/JPL-Caltech/MSSS

La zone explorée par Curiosity cet été.

Source : NASA/JPL-Caltech/MSSS

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !