Un nouveau (triste) record a été atteint dans l’histoire de l’humanité : la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée. Le 11 mai 2019, elle a atteint plus de 415 parties par million.

Il n’y avait jamais eu autant de dioxyde de carbone dans l’atmosphère de toute l’histoire de l’humanité. L’Institut d’océanographie Scripps (situé à La Jolla en Californie) a annoncé que la quantité de CO2 dans l’atmosphère avait atteint 415,26 parties par million (ppm) le 11 mai 2019.

C’est la première fois que le seuil de 415 ppm est dépassé dans l’histoire de l’humanité, a relevé le météorologue Eric Holthaus sur Twitter le lendemain. Il ne s’agit pas seulement du niveau le plus élevé dans les enregistrements : c’est le plus important seuil atteint depuis l’existence des « humains modernes », souligne-il.

L'évolution de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. // Source : Scripps Institution of Oceanography

L'évolution de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

Source : Scripps Institution of Oceanography

Qu’est-ce qui est mesuré ?

Depuis 1958, l’observatoire de Mauna Loa de Hawaï est utilisé pour mesurer la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre. Ces relevés forment la courbe de Keeling : son nom vient de Charles David Keeling, un scientifique américain membre de l’Institut d’océanographie Scripps qui a entamé ces mesures. Ces données permettent de montrer le rôle joué par les humains dans le réchauffement planétaire.

L’unité de mesure « ppm » présentée sur la courbe signifie « partie par million ». Grâce à cet outil, il est possible de connaître la quantité d’une molécule polluante (ici, le CO2) par rapport à 1 million de molécules d’air. Comme l’expliquent nos confrères de Geo, la partie par million aide à comprendre aisément « la quantité de pollution dans une masse d’air ». À partir de 1 000 ppm, la chaleur de l’atmosphère augmente, ainsi que les risques pour notre santé (comme les maladies respiratoires ou cardio-vasculaires).

1 000 ppm pourraient provoquer davantage de maladies respiratoires. // Source : Flickr/CC/Ian Macnicol / Friends of the Earth Scotland (photo recadrée)

1 000 ppm pourraient provoquer davantage de maladies respiratoires.

Source : Flickr/CC/Ian Macnicol / Friends of the Earth Scotland (photo recadrée)

Mauvaise nouvelle pour la hausse des températures

415,26 parties par million signifient qu’il y a 415,26 molécules de dioxyde de carbone sur 1 million de molécules d’air. En 2010, ce taux s’est élevé à 390 ppm (il était de 280 ppm en 1750) selon l’Organisation météorologique mondiale. Ce changement est responsable d’une hausse de la température moyenne globale de 0,74°C entre 1906 et 2010. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit que cette température augmente de 2 à 6°C avant la fin du 21e siècle, si aucune mesure n’est mise en place.

Ce record de concentration de CO2 dans l’atmosphère a été atteint peu après la publication d’un rapport sur les espèces animales et végétales menacées d’extinction par l’ONU, relève TechCrunch. Le document incite l’humanité à agir tant qu’il en est encore temps : le nouveau relevé rappelle l’urgence de la situation. La biodiversité dans son ensemble est menacée par la hausse des molécules polluantes dans l’atmosphère.

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