Des scientifiques ont simulé les conséquences possibles de la fonte des glaces sur la hausse du niveau des mers. Elle pourrait aussi bouleverser l’océan et l’atmosphère, d’ici 2100.

La fonte des glaces pourrait provoquer des « bouleversements significatifs » qui influenceront l’atmosphère et l’océan. D’ici 2100, elle pourrait faire monter le niveau de la mer de 25 centimètres. Cette projection vient d’une équipe de scientifiques, qui ont publié le 6 février 2019 leurs travaux dans la revue Nature.

Anticipant une hausse de 3 à 4°C par rapport aux niveaux préindustriels, les auteurs avancent que les glaces fondues pourront être responsables d’ « événements météorologiques extrêmes plus fréquents » à la fin du siècle.

Les spécialistes de l’Antarctique et des sciences de la Terre ont simulé la future fonte des glaces. Ils ont tenu compte des effets climatiques déjà provoqués par les changements de la calotte glaciaire, enregistrés grâce à des satellites.

L’eau ne montera pas comme « dans une baignoire »

L’élévation du niveau des mers est dépendante des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. « Les niveaux d’eau ne montent pas simplement comme dans une baignoire. Certaines zones du monde, comme les nations insulaires dans le Pacifique, connaitront une large hausse des niveaux de la mer, tandis qu’à proximité de la banquise le niveau de la mer tombera réellement », explique Natalya Gomez, chercheuse à l’université McGill et autrice de l’étude.

Les calculs tiennent compte d’une « boucle de rétroaction  » : en modifiant la température de l’eau, la fonte des calottes sera aussi responsable d’un changement de la température de l’air. Cette simulation montre que la hausse du niveau des mers connaîtra des « accélérations épisodiques » au cours du siècle à venir. La décennie 2065-2075 marquera l’une des plus importantes.

« En 2100 les températures mondiales excéderont probablement l’objectif des 2°C prévus par les accords de Paris […] même si les engagements pris par les pays signataires de l’accord sont honorés », rappellent les auteurs. Le texte signé en 2016 n’est donc pas assez ambitieux pour empêcher le scénario catastrophe prédit par les chercheurs.

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