Cet été, le programme Galileo va s’agrandir. Le 25 juillet 2018, Arianespace procédera en effet au décollage d’une fusée Ariane 5 avec à son bord quatre nouveaux satellites qui rejoindront le système de positionnement satellitaire de l’Union européenne. Dès à présent, deux d’entre eux sont arrivés au centre spatial guyanais, non loin de Kourou. Les deux autres seront acheminés ultérieurement.
Il s’agit d’un système de positionnement par satellite qui offre à l’Europe une indépendance stratégique par rapport au GPS américain. Galileo étant arrivé bien après, le service fournit une localisation d’une meilleure précision, de l’ordre du mètre, là où le GPS est précis à 10 mètres près.
Ce lancement ne sera pas le dernier. Comme l’explique l’Agence spatiale européenne, « 12 autres satellites d’un troisième lot ont été commandés en juin, complétant les 26 satellites construits jusqu’à présent pour fournir des satellites en réserve et remplacer les satellites Galileo les plus anciens, qui ont été lancés pour la première fois en 2011 » . Ces missions seront confiées à Ariane 5 puis à Ariane 6 après 2020.
En décembre, Arianespace avait déjà organisé la mise en orbite de quatre satellites de la constellation Galileo. Placés à plusieurs milliers de kilomètres de la Terre, ces engins ont besoin de plusieurs mois avant de pouvoir entrer en service, afin de calibrer les systèmes et s’assurer que tout fonctionne comme prévu. Cette étape prend quelques mois et se fait par vague de deux satellites.

CC Bady Qb
Galileo est actif depuis 2016
Galileo est officiellement entré en service à la mi-décembre 2016 et son utilisation va du grand public (par exemple indiquer la position d’un internaute via son smartphone ou indiquer le trajet à suivre en voiture) aux usages professionnels (comme l’agriculture et l’industrie), en passant par les services publics au sens large (navigation maritime, balise de sauvetage, topographie, trafic aérien, etc).
Actuellement, il y a 26 satellites Galileo ont été mis en orbite. Cette constellation permet d’ores et déjà, selon des statistiques communiquées en février, à 100 millions d’individus dans le monde de connaître leur géolocalisation. Plusieurs smartphones de dernière génération sont compatibles avec ce système : citons l’iPhone X, le Samsung Galaxy S8, le LG V30, le Google Pixel 2 XL et le Sony Xperia XZ Premium.
D’après la Commission européenne, les services utilisant la géolocalisation pèsent près de 10 % du produit intérieur brut européen. Ils pourraient en représenter 30 % d’ici 2030, du fait de la généralisation des voitures autonomes et des objets connectés. Galileo pourrait rapporter 90 milliards d’euros à l’économie européenne durant ses 20 premières années de service.
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