La réalité virtuelle (VR) pourrait-elle devenir la clé des traitements contre le cancer du sein ? L’équipe de 13 spécialistes — biologistes, mathématiciens, physiciens… — dirigée par le professeur Greg Hannon à l’université de Cambridge (Royaume-Uni) mise sur cette technologie habituellement réservée au divertissement pour reconstituer des tumeurs en 3D à partir d’échantillons réels.
Greg Hannon explique ainsi : « Notre objectif est de créer une carte interactive et fidèle des tumeurs en 3D pour que les scientifiques puissent ‘entrer dedans’ en réalité virtuelle et l’analyser avec une grande précision ». L’observation de la tumeur pourra se faire simultanément par plusieurs personnes équipées d’un casque, qu’elles se trouvent dans la même pièce ou à l’autre bout du pays, ce qui s’avère particulièrement pratique pour recueillir le diagnostic d’un spécialiste qualifié mais géographiquement éloigné.
L’équipe va combiner plusieurs techniques existantes, comme le séquençage de l’ADN et l’imagerie, à sa propre technologie, développée au cours du projet, pour étudier la nature des cellules présentes dans les tumeurs, leur emplacement et leur nombre. Autant d’informations essentielles et habituellement indisponibles puisqu’il est très difficile d’observer une tumeur dans le détail, surtout en deux dimensions.
Comprendre l’interaction entre les cellules
Les avancées potentiellement permises par les scientifiques de Cambridge en matière de traitement sont plus que prometteuses : « [Nous espérons] trouver des milliers de petits bouts d’information concernant chaque cellule d’une tumeur — des cellules cancéreuses aux cellules immunitaires — afin de découvrir lesquelles se trouvent à côté, comment elles interagissent entre elles ou encore comment elles s’unissent pour permettre aux tumeurs de croître. »
Le projet de Greg Hannon a remporté l’une des quatre bourses décernées par l’association caritative Cancer Research UK. L’équipe dispose ainsi de 20 millions de livres pour financer la création de cette reconstitution 3D en VR. Le responsable reste conscient que la tâche sera compliquée : « C’est un défi colossal. Je le compare au projet d’envoyer un homme sur Mars — il faut développer de nombreuses technologies pour y arriver. »
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