Ils sont 4 hommes et 6 femmes à avoir été sélectionnés par la Nasa pour représenter la prochaine génération d’astronautes. Une annonce qui se produit en pleine incertitude dans le milieu du spatial aux États-Unis. Alors, que vont faire ces futurs voyageurs spatiaux ?

Ils vont désormais entamer 2 ans d’entraînement en vue de leur premier vol spatial. L’identité des 10 astronautes choisis par la Nasa parmi plus de 8 000 candidats a été annoncée ce 22 septembre 2025, lors d’une cérémonie au centre spatial Johnson, à Houston, au Texas.

Parmi eux, 6 femmes : Lauren Edgar, Rebecca Lawler, Anna Menon, Imelda Muller, Erin Overcash et Katherine Spies. Et 4 hommes : Yuri Kibo, Cameron Jones, Adam Furhmann et Ben Bailey. Tous sont âgés entre 34 et 43 ans. Une première notable pour la Nasa, puisqu’elle n’avait auparavant jamais eu de sélection avec une majorité de femmes. Il s’agit également de la première sélection depuis 1985 dans laquelle il n’y a pas un seul candidat afro-américain.

Ils vont désormais entamer leur programme intensif impliquant des simulations de déplacement dans l’espace, de l’ingénierie, mais aussi de nombreux défis sportifs pour, un jour, être capables de voler dans l’espace. Ce qui signifie qu’ils devraient pouvoir partir d’ici à 2027, mais pour aller où ?

Destination Lune pour les nouveaux astronautes de la Nasa ? Ou ISS ?

La mission Artémis III est actuellement prévue pour le milieu de l’année 2027, mais elle est recouverte de nombreuses incertitudes. À cette échéance, les passagers devraient partir pour la Lune, s’y poser, et y rester environ une semaine avant de revenir, le tout au terme d’un voyage de presque un mois.

Mais il est peu probable que les 10 petits nouveaux fassent partie du voyage. Pour commencer, ils seront à peine sortis de leur entraînement à la date prévue. Mais en plus, même si la mission est retardée, ce qui semble se profiler au vu de l’ampleur des défis à relever, il serait assez étonnant de confier une telle étape à des astronautes si peu expérimentés. Ils auront peut-être un siège sur la suite du programme, lors d’Artémis IV ou V, mais tout cela est encore très hypothétique.

Des astronautes devant le SLS. // Source : Flickr/CC/NASA/Kim Shiflett (photo recadrée)
Des astronautes devant le SLS avant Artémis I. // Source : Flickr/CC/NASA/Kim Shiflett (photo recadrée)

Si ce n’est pas la Lune, il reste toujours la Station spatiale internationale (ISS). Sa retraite est prévue autour de 2030 ou 2031, mais d’ici-là, il est possible que plusieurs de ces astronautes y passent quelques mois. Toutefois, il n’est absolument pas certain que tous y participent. En 2024, 9 Américains ont passé un séjour dans l’espace, mais la cadence des Soyouz est appelée à diminuer dans les années à venir.

Des stations privées à Mars

En revanche, nous pourrions bien être face à la toute première génération d’astronautes à effectuer un trajet sur une station spatiale privée. En vue de l’arrêt de l’ISS, les projets alternatifs se multiplient. Parmi eux, celui de l’entreprise californienne Vast qui a annoncé une station low-cost baptisée Haven, attendue dès l’année prochaine avec des modules qui se rajouteraient au fur et à mesure.

De son côté, Axiom prévoit également une station privée, dédiée, elle, au tourisme spatial, tandis que Blue Origin développe, de son côté, sa station Orbital Reef qui a réussi des tests cruciaux l’année dernière. La Nasa n’a pas encore finalisé sa sélection, mais doit choisir deux entreprises pour recevoir une enveloppe de 1,5 milliards de dollars afin de bâtir ce qui remplacera l’ISS.

Il y a donc fort à parier que les 10 aspirants astronautes voyageront un jour sur l’une de ces stations, voire plusieurs. Mais pourraient-ils aller plus loin ? Lors de leurs futures interviews, ces heureux élus devront sans doute répondre à la question fatidique : « Pensez-vous aller sur Mars ? » L’administration Trump, mais aussi le patron de SpaceX Elon Musk, promettent de planter un drapeau américain sur la planète rouge d’ici à quelques années.

Si le projet tient surtout actuellement de l’effet d’annonce, puisqu’il n’y a aucun véritable programme de vol habité à destination de Mars, ces astronautes entament ici quelques décennies de carrière, et les voir un jour poser le pied sur notre voisine est une possibilité — d’ailleurs évoquée lors de la conférence de la Nasa.

De là à dire qu’ils seront les premiers humains à y parvenir, et que cela se fera avant la fin de la décennie, il y a un pas à ne pas encore franchir.

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