Les temps sont décidément très favorables au nucléaire au sein de l’Union européenne. Plusieurs pays, qui étaient jusqu’à présent réfractaires à l’emploi de l’atome comme source de production énergétique, ont commencé à impulser un changement d’orientation. Cela s’est observé avec l’Italie et la Belgique. Le Danemark, lui, évalue cette perspective.
À cette liste de nations ayant décidé de réviser leur approche, la Grèce peut désormais être ajoutée. Le premier ministre grec a en effet tenu des propos très clairs sur le cap énergétique que son pays devrait suivre à l’avenir. Une prise de parole rapportée par le Financial Times le 19 juin, au lendemain d’un sommet sur la transition énergétique à Athènes.

« Cela peut choquer certains de ceux qui nous écoutent, étant donné que la Grèce est un pays qui n’a pas d’antécédents ou d’expérience dans le domaine de l’énergie nucléaire, mais lorsque je regarde l’évolution globale de l’énergie, je ne vois aucun moyen pour le monde d’atteindre la neutralité carbone sans le nucléaire », a lancé Kyriákos Mitsotákis.
La Grèce, future membre de l’alliance du nucléaire ?
L’intéressé a même plaidé pour que la Grèce rallie l’alliance du nucléaire, qui compte actuellement 14 membres : outre l’Italie, dernier arrivé, on trouve la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède. L’Estonie est un membre observateur.
Signe que les plaques tectoniques bougent comme jamais en Europe, l’Allemagne a mis de l’eau dans son vin — même s’il n’y a pas eu de décision de rouvrir des centrales. Le nouveau chancelier Friedrich Merz a décidé d’atténuer la posture historique anti-nucléaire de son pays pour se rapprocher de la France. L’alliance du nucléaire a même invité Berlin à assister à la dernière réunion.

Le cap proposé par Kyriákos Mitsotákis reste toutefois encore flou dans son application concrète — aucune mesure particulière n’a été annoncée. Mais si la production d’électricité grâce à l’énergie nucléaire est une vraie piste, il faudra notamment bâtir des centrales nucléaires ou alors, miser sur les SMR — petits réacteurs modulaires.
Aujourd’hui, Athènes s’appuie principalement sur l’éolien et le solaire, et sur l’hydraulique dans une moindre mesure. Au-delà des énergies renouvelables, le gaz est aussi très important. Depuis 2017, le pays a diminué notablement (-20 %) ses émissions, grâce aux renouvelables et au bas-carbone. Le nucléaire pourrait aider le pays à franchir un cap supplémentaire.
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