Lors de sa mission de ravitaillement pour la station spatiale internationale, SpaceX en a profité pour livrer une capsule gonflable.

C’est une actualité qui a failli passer inaperçue, puisque tout le monde avait les yeux rivés sur le retour sans encombre du lanceur Falcon 9 sur une barge océanique. En marge de sa tentative réussie — et forcément très attendue, vu le nombre d’essais pour y arriver — de faire revenir sa fusée sur Terre, SpaceX en a profité pour ravitailler la station spatiale internationale au cours de la mission CRS-8.

Il s’agissait de la première opération conduite par l’entreprise américaine en direction de l’ISS depuis l’échec de la mission précédente, CRS-7. En juin dernier, le deuxième étage du lanceur avait explosé soudainement après deux minutes de vol. Ce vol était donc l’occasion pour la société fondée par Elon Musk de tourner la page et montrer sa capacité à assurer des liaisons avec la station spatiale.

Dans ce cadre, Dragon, le vaisseau cargo de SpaceX chargé de s’arrimer à l’ISS a livré le matériel habituel aux spationautes (vivres, matériel pour conduire des expériences, pièces de rechange, affaires personnelles…) mais aussi une toute nouvelle technologie qui aura un rôle important à jouer dans le futur, lorsqu’il s’agira de mettre sur place des bases permanentes sur la Lune et Mars.

En effet, Dragon a apporté une capsule gonflable qui agrandira très légèrement l’espace disponible au sein de la station. Baptisée BEAM (Bigelow Expandable Activity Module), elle pèse 1,3 tonne et fournit un volume de 16 mètres cube (son diamètre atteint 3,2 mètres et elle mesure 4 mètres en longueur).

Beam

Le Beam, en bas à gauche.
Nasa

Une fois déployé grâce à des réservoirs d’air, le module sera mis à l’épreuve des conditions spatiales pendant deux ans. Il sera demandé à l’équipage de vérifier l’étanchéité de la capsule, sa durabilité dans le temps et sa résistance aux radiations cosmiques. Sa paroi, composée de plusieurs couches, fait appel au kevlar, un polymère thermoplastique très solide, afin d’éviter un trou causé par un débris spatial ou une micrométéorite.

Conçue par Bigalow Aerospace, la capsule Beam s’inspire des modules gonflables Genesis I & II sur les bases du projet Transhab, développé par la Nasa au début des années 90 puis arrêté dix ans plus tard.


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