« J’ai été surpris par le nombre d’espèces décrites dans cet article. Je savais qu’il y en avait beaucoup, mais le nombre était bien plus élevé que ce que j’avais prévu », s’exclame Robert Raven, du Queensland Museum. Il est à l’origine, avec son équipe, d’une nouvelle étude, publiée fin octobre 2023, qui recense les espèces d’araignées en Australie.
On sait déjà que les araignées sont légion en Australie (dont certaines sont plus grosses, plus dangereuses que dans l’hexagone ; comme les Lampona murina ou white-tailed). Mais au cours de leurs travaux, ces scientifiques en ont découvert de nouvelles espèces. Nombreuses.
48 nouvelles espèces d’araignées en Australie
Dans leur étude, ces scientifiques décrivent pas moins de 48 espèces d’araignées nouvellement découvertes en Australie. Ce ne sont toutefois pas de « grosses araignées » comme les tarentules ou les mygales. « Les espèces nouvellement décrites ont un corps d’une longueur pouvant atteindre 10 millimètres et sont des araignées nocturnes qui se déplacent rapidement », décrit Robert Raven.

Elles font, par ailleurs, partie d’une famille très spécifique d’araignées : les araignées chasseresses. Elles vivent au sol, où elles chassent leurs proies. De fait, contrairement à l’image habituelle de l’araignée, elles ne tissent pas une toile pour y piéger leurs proies. Elles se répartissent dans toute l’Australie, des forêts d’eucalyptus aux coins plus arides.
Le nombre total d’espèces d’araignées était estimé à 10 000, seules 4 000 ont déjà été identifiées. Et, pour Robert Raven, ces nouvelles recherches supposent qu’en réalité, le nombre d’espèces pourrait être encore plus élevé — il l’estime à 15 000 au total. Les 48 espèces nouvellement identifiées ne semblent pas particulièrement dangereuses pour l’être humain. Si certaines araignées peuvent être néfastes en cas de morsure (et, oui, il y en a de ce type en Australie), cela reste extrêmement rare. La plupart sont inoffensives. Et ce sont des espèces utiles — évitez au maximum de les tuer, même si elles vous font peur.
Le travail accompli par Raven et son équipe relève de la taxonomie — trouver et répertorier des espèces vivantes. C’est le fruit de plusieurs années, voire décennies, de travail. Et cela ne s’arrête jamais vraiment : la nature recèle d’espèces aujourd’hui encore inconnues. Certains chercheurs estiment que l’on ne connaît que 20 % du vivant. On découvre sans cesse de nouvelles espèces. Même parmi les arbres, par exemple, il en reste bon nombre à découvrir.
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