Sauf coup de théâtre, le nouveau lanceur d’United Launch Alliance (ULA) doit faire ses débuts le 24 décembre 2023. Cette fusée vient succéder à Atlas V et Delta IV, qui sont actives depuis plus de vingt ans.

Ce sera, en quelque sorte, un cadeau de Noël avant l’heure pour les aficionados de la conquête spatiale. C’est en effet la date du 24 décembre 2023 qui a été choisie par l’United Launch Alliance (ULA) pour effectuer le vol inaugural de sa toute nouvelle fusée : le Vulcan. L’annonce de ce calendrier a eu lieu sur le compte X (ex-Twitter) d’ULA le 24 octobre.

Le vol du Vulcan espéré autour de Noël

La fenêtre du 24 décembre constitue la dernière fenêtre d’opportunité d’ULA pour faire voler le lanceur Vulcan — même s’il existe deux options de repli le 25 ou le 26 décembre. Si ce créneau est manqué, en cas de mauvais temps par exemple, il faudra alors que l’ULA, la coentreprise entre Boeing et Lockheed Martin, patiente jusqu’au mois de janvier 2024.

Ce premier vol est surtout un vol de qualification pour le Vulcan, dont la tâche est de succéder à deux autres fusées américaines, Atlas V, construite par l’ULA, et Delta IV, fabriquée par Boeing. Ces deux lanceurs, toujours opérationnels, sont actifs depuis 2002, année où a eu lieu leur première mission. Ils sont très fiables : un seul échec partiel chacun sur 97 et 53 vols respectivement.

Contrairement à Starship, dont les dimensions sont sans commune mesure avec la fusée Falcon 9 qu’il doit remplacer, le Vulcan a un profil proche d’Atlas V et de Delta IV. Le lanceur compte deux étages et culmine à 60 mètres, comme eux. Son diamètre de 5,4 mètres est semblable, bien qu’un peu plus large, pour avoir plus de capacité d’emport.

Vulcan 1er étage
Le premier étage du vlcan. // Source : ULA

C’est sur la poussée que le Vulcan a des performances accrues, lui permettant de transporter des charges plus lourdes ou plus loin. Outre son tour de taille un peu plus imposant, le lanceur peut compter sur un système l’autorisant à recevoir jusqu’à 6 propulseurs d’appoint au niveau du premier étage. Cela lui offre une poussée accrue et supérieure à ses deux prédécesseurs.

Si tout se passe bien au réveillon de Noël, ULA pourra enchaîner sur plusieurs tirs en 2024, avec l’espoir d’atteindre un rythme de croisière d’un vol toutes les deux semaines au second semestre 2025. Vulcan a en effet été choisi — comme Ariane 6 — par Amazon pour déployer ses satellites de communication qui composeront la constellation Kuiper.

Par ailleurs, ULA pourra répondre à des commandes d’autres opérateurs satellitaires ainsi qu’à des besoins spécifiques pour l’agence spatiale américaine (Nasa), pour le Pentagone ou le renseignement. Il pourra aussi ponctuellement servir à l’appui de la Station spatiale internationale, avec le projet de navette réutilisable Dream Chaser, qui est encore en développement.

En attendant, l’ULA continue de s’affairer pour que tout soit prêt pour le jour J. Il s’agit notamment de construire et de qualifier l’étage supérieur de la fusée d’ici à la fin du mois de novembre, selon le patron d’ULA, Tory Bruno. Ces deux tâches sont conduites en parallèle. Le projet aura malgré tout enregistré trois ans de retard : le vol inaugural était espéré initialement en 2019.

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