Durant la pandémie contre le covid, l’arrivée des vaccins fut salvatrice et particulièrement rapide pour ce qui était alors un tout nouveau coronavirus (même si à l’échelle du vécu pandémique, cela semblait long, ce fut scientifiquement rapide). On le doit notamment à une nouvelle technique : des vaccins basés sur l’ARNm — ARN messager.
Ces vaccins contiennent une sorte de « recette ». L’ARNm qu’ils portent, en effet, contient des instructions génétiques pour que le corps produise, par lui-même, une protéine spécifique — afin que le système immunitaire apprenne à la combattre. (Et, non, contrairement aux idées reçues véhiculées alors, cela ne risque pas de modifier l’ADN.)
Katalin Kariko et Drew Weissman sont récompensés du Prix Nobel de Médecine 2023 pour leurs découvertes qui « ont été essentielles pour mettre au point des vaccins à ARNm efficaces contre le COVID-19 au cours de la pandémie qui a commencé au début de 2020 », explique le comité Nobel ce lundi 2 octobre 2023.
Les liens entre ARNm et système immunitaire
Plus précisément, leurs découvertes ont permis de mieux comprendre comment l’ARN messager interagit avec notre système immunitaire.
Leurs travaux ont notamment permis d’accélérer la découverte des vaccins contre le covid par Pfizer et Moderna, qui ont été les premiers sur le marché pendant la crise sanitaire. C’est ce que rappelle le comité Nobel : « Grâce à leurs découvertes révolutionnaires, qui ont fondamentalement changé notre compréhension de la manière dont l’ARNm interagit avec notre système immunitaire, les lauréats ont contribué au rythme sans précédent du développement de vaccins au cours de l’une des plus grandes menaces pour la santé humaine de l’époque moderne. »
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