SpaceX teste des parachutes qui serviront à ramener les astronautes sur Terre, à bord de la capsule Dragon V2.

2017 sera une année décisive pour SpaceX. C’est en effet l’an prochain que la société sera autorisée à transporter des astronautes jusqu’à la station spatiale internationale (ISS) et à les ramener sur Terre… en vie. Pour y parvenir, SpaceX doit être absolument impeccable : en effet, la perte d’un équipage serait un désastre.

C’est pourquoi SpaceX apporte un soin tout particulier à son vaisseau Dragon V2, en testant la puissance de ses moteurs (huit boosters « SuperDraco »), qui serviront à diriger l’engin en direction de l’ISS ou à le stabiliser lors d’un retour sur la terre ferme, qu’il soit programmé ou provoqué par une situation d’urgence.

Mais bien sûr, SpaceX ne mise pas que sur ces propulseurs, aussi performants soient-ils. La firme utilisera aussi des parachutes pour freiner au maximum la descente de Dragon 2 et éviter ainsi aux passagers un atterrissage extrêmement brutal. Et c’est justement cette phase qui a fait récemment l’objet d’un test.

À bord d’un avion de transport Lockheed C-130 Hercules, un poids représentant celui de la capsule a été largué à plusieurs milliers de mètres au-dessus de l’Arizona. Ce test a permis de valider l’usage de quatre gigantesques parachutes.

Pour préparer les retours sur Terre, SpaceX compte y aller par étapes. Dans un premier temps, SpaceX souhaite procéder à un amerrissage de la capsule avec les parachutes. Ensuite, le groupe compte revenir sur la terre ferme, en utilisant d’abord les parachutes puis, à moyen terme, les boosters « SuperDraco ».

Les tests menés par SpaceX s’inscrivent dans un accord qui a été signé fin 2015 avec la Nasa. Le vaisseau Dragon V2 est jugé capital par les États-Unis, dans la mesure où l’accès à l’ISS dépend actuellement de la Russie et de ses vaisseaux Soyouz, puisque la navette spatiale américaine a été retirée du service.

Avec l’ouverture des vols commerciaux vers l’ISS, qui profitera aussi à Boeing, les USA ne seront plus liés à Moscou pour transporter des astronautes américains à bord de la station spatiale américaine. D’autant que les relations entre les deux États se sont passablement refroidies depuis 2014 et l’éclatement de la crise ukrainienne.

À l’heure actuelle, SpaceX est déjà capable depuis 2014 de ravitailler l’ISS avec Dragon. La société est aussi en mesure de positionner des satellites en orbite avec son lanceur Falcon 9.


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