À l’approche de la COP21 qui aura lieu à Paris, des scientifiques cherchent à faire des algues un alternative viable aux combustibles fossiles.

Alors que va s’ouvrir le 30 novembre à Paris la conférence mondiale sur le climat (COP21) afin de trouver un accord global et contraignant pour limiter la hausse de la température et accompagner le changement, la science a un rôle de tout premier plan à jouer pour trouver des solutions pérennes, qui puissent à la fois répondre à la nécessité de sauver la planète tout en ménageant des pistes pour le développement durable.

[floating-quote float= »right »]Limiter la hausse à 1,5 ou 2°C[/quote]

Car en effet, l’objectif central de la COP21 est de « définir un cadre d’action permettant de contenir le réchauffement moyen en-dessous de 1,5 ou 2°C, d’adapter les sociétés aux dérèglements climatiques et de favoriser un développement sobre en carbone ». Or, ce n’est pas une surprise, les sociétés actuelles sont excessivement dépendantes des  combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel), qui relâchent des quantités élevées de dioxyde de carbone lors de leur combustion. C’est donc en direction des solutions non carbonées (comme les énergies d’origine renouvelable — solaire, hydraulique, géothermie, éolien, biomasse — et le nucléaire) qu’il convient de se tourner.

Et dans cette stratégie anti-carbone, les algues pourraient jouer un rôle crucial. D’après une étude conduite par les scientifiques de l’université Concordia à Montreal, relayée par Science Daily, les algues bleu-verte, ou cyanobactéries, représentent une source d’énergie potentielle qu’il ne faut pas négliger. D’après eux, il serait possible possible d’en tirer de l’énergie à une échelle suffisamment grande pour être une piste viable.

Exploiter de l’énergie électrique en piégeant les électrons de la photosynthèse et de la respiration.

« Tant la photosynthèse que la respiration, qui ont lieu au sein des cellules des plantes, impliquent des chaînes de transfert d’électrons. En piégeant les électrons libérés par les cyanobactéries pendant la photosynthèse et la respiration, nous pouvons exploiter l’énergie électrique qu’elles produisent naturellement », explique Muthukumaran Packirisamy, le professeur qui a dirigé ces travaux.

Cette piste est d’autant plus intéressante que les algues bleu-vert pullulent dans le monde entier, ce qui laisse à penser qu’une technologie exploitant leur énergie pourrait profiter au plus grand nombre. Et le projet, bien qu’il se trouve encore dans une phase préliminaire, a déjà permis de mettre au point des cellules d’énergie photosynthétiques. Mais tout le défi reste maintenant de le rendre viable à une plus grande échelle et de trouver un moyen de s’en servir pour alimenter des objets de la vie courante.

L’utilisation des algues comme source d’énergie est un sujet qui occupe de nombreux scientifiques. Aux Pays-Bas, des recherches sont en cours pour cultiver des algues marines pour produire autant d’énergie durable que les éoliennes d’ici 2020, grâce au biocarburant. Des travaux similaires ont lieu en Guadeloupe, où il s’agit de transformer en énergie les algues sargasses, via un projet de méthanisation.

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