Un document déclassifié (qui n’est plus classé secret défense) montre une augmentation du nombre de signalements de phénomènes aériens non identifiés au sein de l’armée, aux États-Unis.

Dans un document adressé au Congrès américain en début d’année 2023, l’Office of the Director of National Intelligence (ODNI) fait le bilan des rapports d’ovnis rassemblés ces dernières années. C’est-à-dire, des objets volants non identifiés (ou « phénomènes aériens non identifiés » dans une forme lexicale plus moderne).

L’ODNI a reçu pas moins de 366 rapports d’ovnis, transmis au sein de l’armée, depuis début 2021… contre 144 de 2003 à 2021. Voilà qui dénote une augmentation assez massive dans les observations rapportées au Pentagone. Pas de panique : ce n’est nullement le résultat d’une invasion alien et le document livre quelques explications.

Image de phénomène aérien non identifié de 2015. // Source : Pentagone
Image de phénomène aérien non identifié de 2015. // Source : Pentagone

« Une meilleure compréhension des menaces possibles »

Sur les 366 rapports, 171 sont « non caractérisés » et « non attribués ». Ces phénomènes ou objets présentent des « caractéristiques de vol ou performances inhabituelles nécessitant une analyse plus poussée », indique le document. Certains de ces phénomènes peuvent être liés à des erreurs sur les appareils de navigation, par exemple.

Pour les autres rapports :

  • 26 sont définis comme des drones (ou des appareils similaires) ;
  • 163 relèvent de ballons stratosphériques (ou d’objets météorologiques similaires) ;
  • 6 sont attribués à des oiseaux, des phénomènes météorologiques, des sacs en plastique ou autres débris susceptibles de s’envoler.

Dans tous les cas, aucun phénomène ne semble relié, d’après le document, à des collisions, à des dangers pour la santé ou… à une origine extra-terrestre.

Quant à l’accumulation du nombre de rapports, le document indique que « c’est en partie dû à une meilleure compréhension des menaces possibles que les UAP [phénomènes aériens non identifiés] peuvent représenter, soit en tant que risques pour la sécurité des vols, soit en tant que plates-formes de collecte potentielles de l’adversaire, et en partie due à la réduction de la stigmatisation entourant le signalement des UAP ». Dans un communiqué, le ministre américain de la Défense rappelle effectivement « prendre au sérieux » ces rapports.

En parallèle, l’augmentation des rapports « augmente les opportunités d’appliquer une analyse rigoureuse et de résoudre les observations ».

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