L’épidémie de variole du singe est sous haute surveillance depuis le printemps 2022 en raison d’un pic soudain de contaminations dans le monde. Cette maladie infectieuse s’exprime notamment par des éruptions cutanées et de la fièvre. La France comptait, en novembre, un peu plus de 4 000 cas recensés et a lancé une stratégie de vaccination pour les populations les plus à risques.
En plus de l’enjeu sanitaire, une problématique politique est venue se glisser dans l’histoire de cette maladie : son nom. La désignation de variole du singe — monkeypox en anglais — est non seulement trompeuse, mais a conduit aussi à des vagues de haine et de stigmatisation (de l’homophobie au racisme). Pour cette raison, l’OMS vient de demander officiellement un changement de nom.
Pourquoi le terme mpox ?
Dans un communiqué du 28 novembre 2022, l’Organisation mondiale de la Santé indique qu’après des consultations avec plusieurs experts dans le monde, le nouveau terme « mpox » sera privilégié. Les deux termes seront utilisés simultanément pendant un délai d’un an, le temps d’effectuer la transition dans le langage — et afin d’éviter les confusions dans la communication sanitaire.
« Lorsque la flambée de variole du singe s’est étendue au début de l’année, des propos racistes et stigmatisants en ligne, dans d’autres contextes et dans certaines communautés ont été observés et signalés à l’OMS », explique l’organisation. La demande d’un changement de nom est présente depuis plusieurs mois maintenant — presque les débuts de la médiatisation.
Pourquoi « mpox » ? L’OMS avance plusieurs critères :
- La rationalité du terme,
- La pertinence scientifique de ne pas faire référence à un animal en particulier (la maladie n’est pas venue du singe à proprement parler),
- Une bonne prononciation,
- Possibilité d’usage dans la plupart des langues,
- Facilité d’usage.
Il revient à l’OMS de décider du nom des maladies — par le truchement d’un processus consultatif des États-membres. C’est la classification internationale des maladies (CIM). Un changement prend en général plusieurs années, mais, cette fois-ci, le processus a été accéléré tout en respectant malgré tout chaque étape.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !